n 2022, la section des vins et spiritueux du groupe de luxe LVMH indique avoir commercialisé 94,3 millions de bouteilles de cognac (marque Hennessy) et 70,9 millions cols de champagnes (Dom Pérignon, Krug, Mercier, Moët & Chandon, Ruinart et Veuve Clicquot). Soit un repli de 8 % pour les eaux-de-vie charentaises (entre perturbations logistiques aux USA et crise sanitaire en Chine par rapport à une année 2021 exceptionnelle) et une hausse de 6 % pour les bulles champenoises par rapport à 2021 (croissance de la demande des champagnes en Europe, intégration de la marque Armand de Brignac…). Les marques Moët Hennessy sous-performent à Cognac (où la baisse globale des ventes est de -4,8 %) et surperforment en Champagne (où la croissance moyenne est de +1,6 %). Pesant pour 44 % des volumes de cognacs vendus, Hennessy reste un poids lourd du vignoble charentais, sans atteindre les 49 % de 2020, où la maison représentait quasiment une bouteille de cognac vendue sur deux (voir infographies ci-dessous). Stabilisés à quasiment 22 % des volumes commercialisés de Champage, les étiquettes LVMH restent à un haut niveau, équivalent à celui de 2019.
Au-delà des volumes, ce sont les valorisations qui satisfont LVMH, avec de nouvelles croissances tarifaires. Ne communiquant pas le détail par maison, le groupe de luxe indique que l’ensemble de ses vins et spiritueux ont généré un chiffre d’affaires de 7,1 milliard d’euros en 2022 (+20 %). Avec un résultat opérationnel courant de 2,15 milliards €, le taux de marge opérationnel s’élève à 30 % indiquent les documents financiers.