n appliquant le cap politique d’une « réduction de 50 % des traitements, on économise 0,03 € par bouteille et on risque de perdre plus ou moins 50 % de son rendement. Les fongicides sont l’assurance la moins chère!, s’est exclamé Marc Raynal, de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) lors d’une conférence sur le dernier salon Vinitech. Mais ce calcul et cette efficacité à court terme ne considèrent pas les coûts environnementaux et sanitaires qui ne peuvent être ignorés ».
Entre sécurisation des rendements et transition vers la réduction des fongicides, l’arbitrage est difficile pour les viticulteurs.
Dans le cadre du programme Vitirev, Marc Raynal et son équipe ont mis sur pied, à partir d'un réseau de capteurs et d'outils de modélisation, un protocole de traitement visant à aider les viticulteurs à lutter plus efficacement contre le mildiou et l’oïdium. Ce protocole est actuellement testé sur 120 hectares de merlot et cabernet sauvignon au sein des caves coopératives de Buzet (Lot-et-Garonne) et Tutiac (Gironde).
Il a permis de baisser en moyenne les IFT entre 40 et 70%, tout en maintenant les objectifs de rendement. Dans le cadre de cette expérimentation, les pertes sont assurées par Groupama, avec une participation financière du projet Vitirev.
Suite à cette expérimentation, des économistes des universités de Bordeaux et d’Angers cherchent à savoir si le dispositif intéresse les viticulteurs, et à quelles conditions.
Les réponses à cette étude anonyme aideront les chercheurs à estimer l’acceptabilité par la profession de ce dispositif et « à orienter les décisions des pouvoirs publics vers de nouveaux outils mieux adaptés aux besoins des viticulteurs » expliquent-ils.
12 minutes sont nécessaires pour répondre au questionnaire.