u renouvellement chez les marchands de journaux : le magazine Terre de vins (groupe Sud-Ouest depuis 2007) devient mensuel à partir de ce mois de janvier 2023 (au prix de 6,90 €). Devenu annuel puis bimestriel depuis sa création en 1999 par le groupe Midi-Libre (racheté par Sud-Ouest en 2007), le titre affiche désormais 12 numéros annuels (dont un hors-série dédié aux spiritueux). « Quand la presse écrite se rétrécit, nous accélérons nos développements et tentons de répondre à la demande toujours plus forte des vignerons, qui attendent légitimement davantage d'écoute » indique dans un communiqué Rodolphe Wartel, le directeur de Terre de vins, qui revendique le titre de « leader de la presse spécialisée » avec 50 000 exemplaires tirés chaque mois (avec 8 000 abonnés) pour 300 000 lecteurs (et un taux de de pilon de 50 % en moyenne).
La première place de la presse du vin reste contestée, la Revue du Vin de France (groupe Marie Claire) indique 70 000 exemplaires imprimés par mois, dont 10 000 à l’étranger précise à Vitisphere Denis Saverot, le directeur de la rédaction de la RVF. Avec ses 18 000 abonnés, la RVF s’impose aussi sur le web, avec un site revendiquant 5 000 abonnés payants et 400 000 visiteurs uniques par mois (pour 555 000 visites par mois) et 163 000 followers sur les réseaux sociaux (66 000 sur Facebook, 42 000 sur Instagram, 31 000 sur Twitter et 24 000 sur Linkedin). Terre de Vins indique à Vitisphere que son site affiche 230 000 vues/mois en 2022, pour 133 000 followers sur les réseaux sociaux (80 000 sur Facebook, 28 000 sur Twitter, 23 000 sur Linkedin et 2 000 sur Instagram, de dernier compte étant en retrait après un piratage en 2022).


Annonçant refondre son site internet en février, Terre de Vins reste très ambitieux pour l’avenir, souhaitant s’affirmer dans le paysage des médias du vin et de l’art de vivre grâce à son business model diversifié entre salons en présentiel (Bordeaux, Lyon, Champagne…) et virtuels (en intégrant l'actionnariat de la start-up Hopwine), ainsi que les soirées entre entrepreneurs (Bacchus Business Club à Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice et Paris). « L'activité événementielle du média lui donne une capacité de diffusion des invendus à destination de leur communauté, ce qui permet de réduire les pertes et crée un cercle vertueux » note le communiqué.
En matière de diversification, la RVF compte relancer ses salons pour le grand public en 2023. Avec un évènement dédié aux vins bio et en biodynamie en octobre (à l’orangerie d’Auteuil). « On voit la demande pour des évènements où l’on puisse acheter du vin sur place. On tente à nouveau notre chance sur salon grand public. On se relance cette année [en créant une forme de] cave à vin éphémère » explique Denis Saverot, qui précise que son titre va poursuivre ses journées de dégustations réservées aux professionnels (4 à 5 Master Pro par an pour les cavistes et sommeliers) et son activité de formation pour les formations et reconversions professionnelles (la RVF Academy, conçue à partir de l’école de Franck Thomas).
En matière de digitalisation, la RVF prévoir dans les prochains mois le lancement d’un nouveau service aux abonnés : un répertoire des offres promotionnelles existant sur les sites de vente de vin en ligne. Une sélection des meilleures affaires, pour une foire aux vins en ligne. Restant attachée à l’imprimé, qu’elle affectionne depuis 1927, la revue va lancer un livre-magazine « tout savoir sur le vin ». Le premier mook sera vendu en kiosque et librairie à partir du 14 juin, pour « tout savoir sur le vin bio et en biodynamie ». Sachant que le Guide Vert reste une locomotive pour la RVF, avec 30 000 exemplaires tirés et vendus en 2022.
En termes de verdissement, Terre de vins annonce préparer de nouveaux concepts évènementiels, « notamment autour du développement durable » (le titre orchestre déjà les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé pour le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux). De nouvelles formules que ne verront pas les buralistes.