’est la députée (Rassemblement National) de la 5ème circonscription de l’hérault Stéphanie Galzy qui a été choisie pour occuper la présidence du groupe de travail parlementaire Vigne, vin et Å“nologie de l’assemblée nationale. « Après un bras de fer avec le groupe Renaissance, notre groupe a réussi à obtenir la présidence de ce groupe de travail. Toutes les étiquettes politiques y seront représentées avec un vice-président issu de chaque groupe parlementaire, dont 2 du groupe Renaissance », explique Stéphanie Galzy.
Non issue du sérail mais élue d’un territoire riche en exploitations viticoles (AOP Faugères, Minervois, Picpoul de Pinet, Terrasses du Larzac, IGP Côtes de Thongue), Stéphanie Glazy dit avoir été choisie pour « l’Å“il nouveau que je peux apporter, au bénéfice de cette profession qui travaille sur le terrain et qui ne s’estime pas entendue », avance-t-elle. D’autres députés RN comme Grégoire de Fournas en Gironde, ou Christophe Barthès dans l’Aude sont des vignerons patentés, mais auraient été concernés par un conflit d’intérêt. Stéphanie Galzy explique donc que son parcours entrepreneurial, doublé de sa condition de femme, lui permettent d’être en phase avec les attentes de la filière vigneronne.
Pas encore au fait de l’ensemble des problématiques du secteur, la députée dénonce néanmoins un système décisionnel « entre les mains de technocrates, ou d’organismes de recherche comme Inrae qui ne sont pas suffisamment présents pour écouter les viticulteurs, à l’image du glyphosate dont on ne doit pas se passer tant qu’il n’y a pas d’alternative efficace ». Elle ajoute que les responsables de filière ne sont pas assez proches du terrain, ce à quoi elle entend s’astreindre, et s’insurge également « contre la masse de directives et de paperasse à laquelle doit s’astreindre cette profession dont la première préoccupation reste le terrain ».
Sans calendrier déjà fixé, l’élue héraultaise indique que la première réunion de ce groupe de travail parlementaire aura lieu dans les semaines, et qu’elle souhaite auditionner les responsables syndicaux de filière et les professionnels « afin de définir d’ici le mois de juin les thématiques et projets de notre groupe, sachant que les sujets de l’eau, du défi climatique, des intrants ou de la HVE seront essentiels ». Des séquences sur les intrants et sur le commerce sont d’ores et déjà programmées pour le groupe de travail et la député dit également « travailler actuellement avec les acteurs locaux sur de beaux projets qui verront le jour d’ici cet été, sans pouvoir en dire plus pour le moment ».
Revendiquant « ses ambitions pour ce secteur », Stéphanie Galzy termine en affirmant haut et fort « vouloir faire du vin une grande cause nationale, pour défendre cette profession ancestrale ».