vec 217,3 millions de bouteilles expédiées du premier décembre 2021 au 30 novembre 2022, les opérateurs de Cognac enregistrent une baisse de 2,1 % de leurs commercialisations par rapport à l’année glissante précédente. « Après deux ans de résultats exceptionnels, les exportations de la filière Cognac devraient ralentir au cours des prochains mois pour retrouver la dynamique qui était la sienne avant la pandémie » indique le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), qui note sur la période une « progression en valeur de +11 % due à un taux de change favorable, une montée en gamme et une plus forte valorisation du Cognac sur ses marchés porteurs dans un contexte mondial inflationniste ».
« Ce ralentissement - qui devrait se confirmer sur le premier semestre 2023 - rendra plus nécessaire que jamais le règlement définitif des différends commerciaux qui menacent le Cognac et l’ensemble des vins et spiritueux français » ajoute l’interprofession, pensant notamment aux arbitrages définitifs des conflits transatlantiques sur l’aéronautique, l’acier et l’aluminium et de ses droits de douanes américains visant les vins et spiritueux français. Suspendue seulement temporairement, la menace des taxes Trump reste une source d’inquiétude pour les cognacs, les États-Unis restant leur premier marché export. « Sans solution pérenne à ces différends, les droits de douane seront réintroduits automatiquement à la date d’échéance, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour les vins et spiritueux français et la filière Cognac » rappelle Alexandre Gabriel, le vice-président du BNIC.
Ces demandes seront au cœur des échanges de la filière charentaise avec Olivier Becht, ministre chargé du Commerce extérieur, présent ce jeudi 15 décembre à l’assemblée plénière du BNIC. « Nous devons pouvoir également nous développer sur des marchés tels que l’Inde et les principaux pays africains » avance Christophe Veral, le président du BNIC.