ace aux demandes girondines d’aides à l’arrachage des vignes excédentaires, le Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux (MODEF) propose une voie alternative. Pour Didier Gadea, le président de la commission viticole, la cause du malaise est entendue, mais pas ses solutions : « je comprends les vignerons bordelais, ils sont pris à la gorge », mais pour lui, « il est incompréhensible que des vignerons demandent l’arrachage. Il faut maintenir l’outil de production. Car après, si ça ne va pas : on arrachera encore 15 000 hectares ? »
Pour le viticulteur héraultais ayant fait l’expérience des arrachages languedociens, « il faut aider à l’hectare pour maintenir. Ce n’est pas une solution d’arracher ». Ce que précise un communiqué du MODEF : « dans l’urgence, il faut débloquer une aide à l’hectare pour les vignerons endettés pour éviter l’arrachage des vignes. Il ne faut pas laisser détruire notre outil de production. » Voyant au mieux dans l’arrachage une solution de court-terme à des enjeux de trésorerie, Didier Gadea ne pense pas que cela puisse apporter des réponses pérennes.


Le MODEF prône une aide gouvernementale pour soutenir le vignoble : « tant que le pouvoir d’achat des Français est en baisse, la consommation de vin continuera de baisser aussi. Il faut un encadrement des marges des différents acteurs du marché pour permettre une augmentation du prix du vin payé aux viticulteurs. Notre filière viticole a besoin d’outils de régulation de la distillation. »