lors qu’en France, après cette année particulièrement caniculaire, les débats sur l’irrigation des vignes s’imposent dans le vignoble français, en Afrique du Sud, c’est la réflexion inverse qui émerge. Dans un pays où la pratique est courante. Lors du congrès international du chenin blanc qui s’est déroulé du 1er au 3 novembre à Stellenbosch, une étude est en cours depuis deux années sur ce thème, piloté par la chercheuse de l’université locale Melané Vivier.
“Inutile de vous rappeler que le climat change et qu’on aura moins d’eau”¸ a-t-elle souligné en introduction. Sur le vignoble expérimental de Welgevallen qui appartient à l’établissement, une plantation de divers cépages – dont le chenin – a été réalisée en 2020 avec un mix de porte-greffes et clones. Au global, plus de 180 modalités (soit plus de 10 000 pieds), ont été installés. Certaines sont irriguées, avec des volumes annuels différents, d’autres ne le sont pas du tout.
Derrière, toute une batterie d’analyses sur la météorologie, les équilibres hydriques du sol, la réaction de la plante, l’architecture des racines, la vie microbienne du sol et du cep… est lancée cette année jusqu’en 2027.


Selon des toutes premières données, Melané Vivier a précisé que "dans les zones irriguées, les pousses étaient plus importantes, mais y compris au visuel, on constate que le chenin notamment a une bonne capacité d’adaptation, les ceps se développent bien”. Ce travail va donc se poursuivre dans la durée, pour voir comment le cep réagit sur plusieurs années, mais aussi étudié “la mémoire du stress hydrique dans la plante”.