On a besoin de permettre à nos exploitations agricoles d’utiliser l’eau pour les cultures » pose Emmanuel Macron, le président de la République, lors de son discours aux Jeunes Agriculteurs, ce vendredi 11 septembre, pendant la fête agricole des Terres de Jim (à Outarville, dans la Beauce). Rappelant que la sécheresse de l’été 2022 est la deuxième plus importante des relevés météorologiques français, le président souligne que ces coups de chaud déséquilibrent les filières agricoles et leurs capacités à assurer la souveraineté alimentaire française.
Souhaitant « que l’on dépassionne ces débats », Emmanuel Macron annonce prochaine la mise en application des conclusions du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique : « je veux que l’on puisse aller au bout des bassins, des retenues collinaires, de la bonne utilisation de nos ressources en eau. Que l’on puisse en transparence consacrer et sanctuariser l’usage agricole et le multiusage. Et que l’on finalise notre organisation pour retenir l’eau de pluie ». Et d’ajouter que l’« on finalisera les tests des eaux usées d’ici la fin d’année ».


Alors que les demandes venant du vignoble s’accentuent pour pouvoir irriguer (y compris après le 15 août, ce que préconisait le Varenne*), le président reconnaît que les outils français à disposition sont « moins bons que nos voisins, les Espagnols en particulier » et que le « travail qui doit se poursuivre : on doit être plus efficace pour mieux utiliser nos ressources en eau et mieux mobiliser toutes les ressources en eau que l’on peut avoir. » Sachant que « l’eau, c’est devenu une ressource rare, nous le savons, ça va continuer de s’installer. Y compris sur des territoires où ce n’était pas le cas avant. »
* : En février dernier, le gouvernement annonçait « de nouvelles règles pour permettre à l'agriculture de s'adapter au changement climatique. Par exemple : un décret à venir pour adapter les calendriers d’irrigation en viticulture afin de concilier maintien de la qualité de la production et changement climatique. »