e projet de rapprochement entre les deux entreprises a été validé par leurs deux conseils d’administration. La fusion sera soumise fin novembre début décembre aux 180 adhérents de la coopérative haut-rhinoise et aux 65 de sa consœur bas-rhinoise. Le nouvel ensemble réunit 630 hectares, dont 90 ha en bio, pour un potentiel de vente d’un peu plus de 6 millions de bouteilles dont 30 % de crémant.
« Nous sommes complémentaires géographiquement entre le nord du Haut-Rhin et le sud du Bas-Rhin, mais aussi en termes de terroirs. Ils sont diversifiés, plus granitiques et graveleux pour Ingersheim, plus lourds pour Orschwiller. Ingersheim vinifie onze grands crus, Orschwiller un seul, mais a dans sa gamme les coteaux du Haut-Koenigsbourg et du rouge de Saint-Hippolyte. C’est un plus pour réaliser des assemblages pertinents, proposer des assortiments plus complets et monter en gamme avec une offre premium » fait valoir Timothée Boltz, directeur général de la coopérative d’Ingersheim, nommé depuis six mois, et pressenti pour assumer la même fonction dans la nouvelle entité.
Commercialement, Jean Geiler et sa filiale vins d’Alsace Kuehn à Ammerschwihr sont mieux implantés en circuit traditionnel et sur les marchés d’Europe du nord, alors que les Faîtières se sont davantage focalisées sur les marchés d’Europe de l’est et au Japon. Union de talents d’Alsace veut développer ces circuits et ces marchés afin « d’améliorer sa taille critique ». La nouvelle entité peut revendiquer la quatrième place des coopératives alsaciennes derrière Wolfberger, Bestheim et Alliance Alsace (union des caves de Turckheim et de Traenheim).