es restaurants et autres établissements gastronomiques situés dans le principal centre financier de Chine, Shanghai, sont autorisés depuis le 29 juin à reprendre les services de restauration sur place, après plus de trois mois d'interdiction. Cette levée soulage à la fois le secteur CHR et le commerce du vin, qui dépend de ce circuit. Les réservations dans les restaurants, qu'il s'agisse de la chaîne de restaurants à fondue Haidilao, des structures familiales ou des établissements étoilés, affichent complètes fin-juin début-juillet, les clients se précipitant pour aller dîner en famille ou entre amis. Selon Meituan, la plus grande plateforme de livraison et de réservation alimentaire en Chine, les ventes dans les restaurants de Shanghai le jour de la réouverture ont bondi de 293 %. Les restaurants japonais sont apparemment les plus plébiscités par les convives, suivis de ceux proposant des fondues, des plats cantonais et des buffets. Les réservations pour l’enseigne japonaise de haut de gamme, Sushi Noboru, sont complètes jusqu'à la mi-juillet, et le restaurant chinois étoilé Michelin Sing Rong Ji, situé sur le Bund, affiche aussi complet depuis sa réouverture.
Cette situation a également suscité un sentiment de soulagement chez de nombreux marchands et fournisseurs de vin en Chine, car le CHR monopolise une grande partie des ventes totales de vin dans le pays, allant jusqu'à 80 % dans certains cas. Toutefois, malgré le dynamisme de la restauration, des mesures anti-Covid sont toujours en place dans de nombreux quartiers et la plage horaire pour les repas à l’extérieur est limitée à une heure et demie. De nombreux restaurateurs ont prévenu qu'il faudrait deux ou trois mois avant que les restaurants ne retrouvent leur niveau d'avant-confinement. Entre janvier et mai, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration à Shanghai a subi une baisse de 32,3 % de son chiffre d'affaires global, qui s'est établi à 40,439 milliards de RMB (5,7 milliards d’euros), selon les données publiées par le gouvernement de Shanghai.