a Commission européenne a enfin présenté son paquet « nature », initialement attendu pour le 23 mars. Conformément à la stratégie « De la ferme à la fourchette », elle propose notamment une révision de la directive sur l’utilisation des pesticides, prévoyant la réduction de 50 % de l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici 2030.
Déjà forte de ses 2,78 millions d’hectares cultivés en bio, du recul de l’usage des produits CMR1 a reculé de 90 % depuis 2016, et de la baisse du recours au glyphosate baisse, la France accueille favorablement le projet. « Nous nous félicitions entre autres que des efforts équitables soient demandés aux agriculteurs de tous les Etats membres » ont indiqué les ministères de l’agriculture et de la transition écologique à la presse ce 22 juin.
« La réciprocité des normes est la clé de la réussite de la politique européenne. Il faut éviter les distorsions de concurrence et soumettre les produits importés dans l’Union aux mêmes exigences » ont-ils insisté.
Pour le gouvernement, les propositions de la Commission permettraient un regain de biodiversité, une meilleure protection des pollinisateurs et une amélioration de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.


A l’échelle nationale, il rappelle soutenir la recherche d’alternatives aux phytos. « Notre agriculture va pouvoir s’appuyer sur la création variétale, le biocontrôle, la robotique et le numérique. 2,8 des 4 millions d’euros du plan de relance ont déjà été investis dans l’agroécologie. Un cadre commun européen doit désormais émerger pour déployer massivement ces solutions ».
Dans un contexte de tensions sur les matières premières agricoles liées aux conflits internationaux et aux aléas climatiques, le gouvernement est convaincu que la révision des textes européen renforcera la souveraineté alimentaire du continent.
La Commission doit désormais s’accorder avec le Parlement européen et l’ensemble des Etats membres. Les négociations devraient durer 2 ans.