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Une agence européenne maintient le glyphosate en dehors des phytos cancérigènes
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Renouvellement en suspens
Une agence européenne maintient le glyphosate en dehors des phytos cancérigènes

Les preuves d'une toxicité cancérogène, mutagène et reprotoxique de l’herbicide sont jugées insuffisantes par l'Agence Européenne des Produits Chimiques qui transmet ses conclusions à l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. Cette dernière ne prendra pas position avant 2023, pour servir de base à une réglementation européenne sur son renouvellement, ou non, dans la foulée.
Par Alexandre Abellan Le 31 mai 2022
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Une agence européenne maintient le glyphosate en dehors des phytos cancérigènes
Le glyphosate est classé par l’ECHA comme une substance causant des lésions oculaires graves (Eye Damage 1 ; H318) et étant toxique pour la vie aquatique avec des effets durables (Aquatic Chronic 2 ; H411). - crédit photo : ECHA
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e 30 mai à Helsinki, le comité d’évaluation des risques de l'Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) propose de conserver en l’état la classification de la toxicité du glyphosate. Soit un herbicide « causant des lésions oculaires sérieuses et étant toxique pour la vie aquatique avec des effets durables », mais pas « comme substance cancérogène, mutagène ou reprotoxique », car le comité estime « de nouveau que la classification comme cancérigène n’est pas justifié » d’après les études scientifiques retenues et « les centaines de commentaires reçus durant la consultation »

Conforme à l’avis datant de 2017 du comité d’évaluation des risques de l’ECHA, cette position fait écho « à la proposition de quatre états membres étudiant actuellement le glyphosate : la Suède, la France, la Hongrie et les Pays-Bas » ajoute l’agence, qui va envoyer d’ici la mi-août ses conclusions à l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) et à la Commission Européenne. La première doit rendre d’ici juillet 2023 une position sur la toxicité du glyphosate à la seconde, qui doit en tirer une proposition de réglementation sur le renouvellement, ou non, du glyphosate en Europe. Avec cette harmonisation, « le but est de protéger la santé des personnes et de l’environnement des dangers les plus importants » indique l’ECHA.

Ban glyphosate

Un objectif que des ONG environnementales réfutent, réunies sous la bannière "Ban Glyphosate" (interdire le glyphosate). Dans un communiqué virulent, l’ONG Générations Futures critique l'ECHA pour avoir « une fois de plus rejeté les preuves solides existantes pour classer le glyphosate comme cancérogène présumé pour l'Homme (catégorie 1B selon le règlement CLP de l'Union Européenne). Alors que le CIRC, en 2015, avait classé l'herbicide comme "probablement cancérogène pour l'homme" (équivalent au "cancérogène présumé pour l'homme" de l'UE), l'ECHA n'a même pas envisagé une classification de catégorie 2 ("cancérogène suspecté pour l'homme") ».

« Afin de parvenir à sa conclusion, l'ECHA a dû rejeter les découvertes sur les tumeurs observées dans cinq études de cancérogénicité chez la souris et sept études chez le rat » critique dans un communiqué le toxicologue Peter Clausing qui appartient à la coalition "Ban Glyphosate", ajoutant qu’« afin de parvenir à sa conclusion, l'ECHA a dû rejeter (ou ignorer) un grand nombre de preuves à l'appui provenant d'une variété de publications révisées par des pairs nouvelles et déjà existantes. Cela comprend notamment des études en laboratoire décrivant le mécanisme cancérogène du glyphosate, ainsi que des études épidémiologiques faisant état d'un risque accru de dommages à l'ADN et de cancer chez les personnes exposées au glyphosate. »

 

 

 

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Tous les commentaires (5)
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anita Le 03 juin 2022 à 15:50:53
**L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a publié son rapport « Expertise Collective Pesticides et Santé 2021 ». ** * **Pour le glyphosate, l?expertise ne va pas dans le sens contraire de celui du Centre de recherche sur le Cancer (CIRC) qui rappelons-le a classé cet herbicide comme cancérigène probable. L?expertise conclut a conclu à l?existence d?un risque accru de LNH (lymphome non hodgkinien) avec une présomption moyenne de lien renforcé pour l?exposition professionnelle : **
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vig-mic Le 02 juin 2022 à 20:47:04
Viticulteur de 74 ans, je suis toujours en activité. Il y a 60 ans, j'ai fait mes débuts avec les chevaux et la pioche. Heureusement, les premiers tracteurs sont arrivés, suivis quelques années plus tard par le glyphosate. Mon dos et mes épaules sont encore reconnaissants à ce dernier après plus de 40 ans d?utilisation, tout en restant en bonne santé. La COP 26 devait décider de mesures visant à limiter le réchauffement climatique et donc la réduction des émissions de dioxyde de carbone. La viticulture française doit y prendre sa part. Le glyphosate permet de réduire les émissions de carbone. En effet en viticulture raisonnée (Terra Vitis et HEV), je laisse l?herbe naturelle s?implanter de juillet à mars. Une tonte fin mars, avant gel, suivie de trois labours répartis entre Avril et Juin suffisent à mener une récolte. A noter que l?herbe naturelle laissée en place pendant neuf mois capture le carbone. Mais cette pratique n?est possible que dans la mesure où je peux détruire l?herbe sur le rang, avec du glyphosate épandu sur seulement 20% de la surface. Donc 20% de la dose hectare. Car sans glyphosate, sur un vignoble de 65 ha, je serais obligé d?acheter deux interceps (30 ha travaillés par outils); le premier serait monté sur un de mes tracteurs actuels et conduit par un de mes deux tractoristes. Le second nécessiterait l?achat d?un nouveau tracteur et l'embauche d'un troisième tractoriste. Ces façons culturales interviendraient à une époque où les salariés et machines seraient déjà très sollicités. Inutile de me poser la question de savoir si mes charges vont augmenter ! Bien sur que oui ! Mais le prix du vin va-t-il augmenter? Logiquement il devrait...... Je n?ose même pas imaginer comment je maîtriserai les plantes vivaces (chiendent, liseron, chardon?) avec leurs impacts sur les rendements. En bref si le bio constitue un progrès du point de vue de qualité de l?alimentation humaine, il risque de rester un produit de niche voire de luxe (s?il continue à se vendre plus cher que le conventionnel), soit de ruiner l?agriculture et les agriculteurs en cas de baisse des prix (l?exemple du lait et du vin Bio en ce moment), avec dans tous les cas un impact indésirable sur la question du réchauffement climatique. Compte tenu de ses effets potentiels majeurs sur l?agriculture française la problématique du bilan carbone mérite une approche raisonnée et non dogmatique. Il faut bien distinguer la volonté du citoyen des actes du consommateur, qui sont pourtant les mêmes personnes. Pourquoi aucun média ne traite ce problème du bilan carbone en agriculture?
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anita Le 02 juin 2022 à 12:30:46
**L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a publié son rapport « Expertise Collective Pesticides et Santé 2021 ». ** * **Pour le glyphosate, l?expertise ne va pas dans le sens contraire de celui du Centre de recherche sur le Cancer (CIRC) qui rappelons-le a classé cet herbicide comme cancérigène probable. L?expertise conclut a conclu à l?existence d?un risque accru de LNH (lymphome non hodgkinien) avec une présomption moyenne de lien renforcé pour l?exposition professionnelle : **
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Benji Le 31 mai 2022 à 15:21:36
Intéressant de voir que vitisphere cautionne joujours ces ONG destructrices de nos métiers sur leurs propres interprétations sans ce sourciers des vrais scientifiques qui ne sont pas à leurs soldes! J?attends toujours de voir un article sur vitisphere dénonçant les pratiques douteuse de ces pseudos association écolos et de leurs financements,pour pouvoir me réabonner ! Malheureusement je dois rêver de croire que vous défendez le monde viticole et agricole français
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VignerondeRions Le 31 mai 2022 à 09:56:55
Selon les asso environnementales il faut tuer le glyphosate comme les anciens brûlaient les étrangers ou voyageurs lors des épidémies de peste. Je suis inquiet pour le devenir de la planète, plus par l'obscurantisme, et l'endoctrinement, que par l'usage raisonné, raisonnable et professionnel du glyphosate. C'est le seul moyen de lutter efficacement contre certaines plantes invasives, de travailler en limitant les émissions de CO2. Il faut des applicateurs professionnels bien formés, pour éviter les polutions, et garantir le bon usage. J'ai vu des fonctionnaires traiter des bordures de rivières (DDE, agents d'entretiens, etc) avec du ruissellement énorme, ils n'avaient aucune formation. Dixit ces experts, il fallait que ça crève vite et que ça ne repousse pas!!!! On mesure l'ignorance du mode d'action du produit.
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