es experts le craignaient. En se rapprochant de la France, la goutte froide présente sur l’Atlantique a rencontré la masse d’air très chaude et provoqué de nombreux orages.
Le vignoble bordelais a été le premier à en faire les frais. Samedi soir, vers 21h, un tapis de grêle s’est formé au sud de l’agglomération. « L’orage s’est séparé en deux à partir de Pessac et de Léognan, pour poursuivre sa route vers le sud du Médoc et l’Ouest de l’Entre-deux-Mer. Les communes de Saint Loubès et de Pompignac ont notamment été touchées » décrit Philippe Abadie, rassuré de n’avoir pour l’heure pas reçu « d’appels au secours ».
Le directeur du service entreprises à la Chambre d’agriculture de Gironde en saura plus sur l’ampleur des dégâts en fin de journée, une fois les conseillers techniques rentrés du terrain.
Mercredi, il accompagnera la mission d’enquête dans le Pays Foyen où la grêle a fait plus de 30% de dégâts sur 3000 hectares de vigne au début du mois, « dont 1500 à plus de 60% ».


Ce dimanche soir, c’est dans le Loir-et-Cher que la tempête est venue jouer les trouble-fête. « On estime que plus d’une centaine d’hectares sont touchés sur 5 ou 6 communes autour de Couddes et Oisly » regrette Laure Dubreuil, des vignobles éponymes. Sur ses 50 hectares de vigne, au moins 10 ont été ravagés par des grêlons de 3 à 4 cm de diamètre.
« D’autres confrères ont reçu l’équivalent de balles de tennis, mais constatent finalement moins de dégâts ». Laure Dubreuil attend désormais de connaître la proportion de baies qui noircira. « Nous nous attendons au moins à 50% de perte de récolte » prédit-elle.
Ce lundi 20 juin, l’observatoire français des orages et tornades Keraunos prévoit une nouvelle dégradation orageuse en fin de journée par le Sud-Ouest. « Ce risque orageux concerne également le Centre du pays avec un risque de grosses chutes de grêle ».
Avec le retour de la pluie, les viticulteurs s’inquiètent en plus du développement des maladies.