défaut de s’accorder sur les leviers de réforme de la certification Haute Valeur Environnementale (HVE), la dernière Commission Nationale de la Certification Environnementale (CNCE) réunie ce 8 juin a présenté les derniers chiffres clés du label gouvernemental. Au premier janvier 2022, le ministère de l’Agriculture comptabilise 18 300 vignobles certifiés, soit une hausse de 24 % en six mois (avec 14 700 labélisés au premier juillet 2021). Représentant 74 % des exploitations certifiées, la viticulture domine toujours la certification lancée en 2014. Mais cette proportion tend à se réduire note le ministère de l’Agriculture : « elle était de 80 % un an auparavant et de 93 % il y a seulement 4 ans ».
Avec 8 % des certifiés HVE, les grandes cultures s’engagent progressivement, comme la polyculture-élevage (7 %), l’arboriculture (6 %) et le maraîchage (3 %). Accessible par deux voies, une basée sur des pratiques agroenvironnementales (la voie A) et une autre reposant sur des calculs comptables (notamment la part d’achat d’intrants sur le chiffre d’affaires total), la HVE est obtenue à 89 % via la voie A et à 11 % par la voie B (contre 29 % entre 2018 et 2020). Une voie B qui serait sur la sellette dans le cadre de la réforme annoncée de la HVE, qui doit aboutir pour le premier janvier 2023 (et l’entrée en vigueur de la nouvelle Politique Agricole Commune, où la France veut que la HVE soit un écorégime subventionnable au même titre que la viticulture biologique).
Globalement, la HVE réunit 24 800 exploitations au premier janvier 2022 (+29 % en six mois), ce qui représenterait nationalement 6 % des agriculteurs et 4 % de la Surface Agricole Utile (avec 1,17 million d’hectares). Discrètement, le gouvernement note avoir atteint l’un des objectifs de son plan biodiversité de 2018 : recenser 15 000 exploitations certifiées HVE en 2022. L’objectif est désormais de monter à 50 000 en 2030.




