Nous travaillons le sujet de la bio depuis bien longtemps et avons réinscrit la thématique dans notre programme Cap 2027 » rappelle Bernard Angelras, président de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), en conférence de presse ce 8 juin.
L’établissement compte d’abord amplifier ses recherches sur le cuivre. Le Centre de ressources cuivre, disponible sur le web, permet déjà à chacun de consulter les différentes alternatives testées ces vingt dernières années. « Il rassemble les résultats de plus de 400 expérimentations et constitue la banque d’informations techniques et gratuites la plus documentée en France. Et nous allons continuer à l’alimenter ».
L’IFV va en outre plancher sur la gestion du sol, en cherchant à améliorer le pilotage de la fertilisation organique, l’implantation de couverts végétaux, le stockage du carbone, ou la lutte contre la flavescence dorée. L’Institut renouvelle son fort soutien aux équipes Plan national contre le dépérissement du vignoble (PNDV).
« Nos travaux doivent donner des armes à l’ensemble de la filière, viticulteurs conventionnels compris, pour opérer une vraie transition agroécologique et survivre au dérèglement climatique » reprend Bernard Angelras.
Les ingénieurs de l’IFV cherchent encore des moyens de réduire les doses de produits phytos appliqués au vignoble et à améliorer le matériel de pulvérisation. Ils s’intéressent aussi à la vinification et à la commercialisation des vins bio. Ils souhaitent enfin évaluer les pratiques mises en œuvre par les vignerons en biodynamie.
« Notre feuille de route est le fruit de l’expertise des ingénieurs IFV, et définit les thèmes de recherche à partir des orientations spécifiques à la Bio fixées par le Conseil scientifique et technique et des échanges avec les organismes nationaux (Itab, Grab, Fnab et les instituts techniques agricoles des autres filières) et régionaux (Chambres d’agriculture, adhérents à FranceVinBio, Gab) » complète Christophe Riou, directeur de l’IFV.
En charge du programme bio de l’IFV, Nicolas Constant suivra également à la structuration de la filière de production de plants bio. « Nous voulons aussi améliorer la lutte contre le mildiou, remédier à l’impasse technique contre le black-rot et aider les viticulteurs à s’approprier les produits de biocontrôle » explique-t-il.