’il reste un tout petit marché (5 % du global), le business du vrac bio dans le Val de Loire se structure peu à peu et se développe. L’ensemble du volume échangé sur la zone Interloire en AOC et IGP (Pays nantais, Anjou-Saumur et Touraine) pesait quelque 20 000 hectolitres en 2020, 25 000 hl en 2021, et affiche sur les neuf premiers mois de campagne 2021-2022, plus de 37 000 hl. Soit une hausse de 11 % par rapport à la même période de l’exercice précédent.
L’appellation la plus représentée, le Cabernet d’Anjou, est aussi la plus grosse en volume sur la Loire. Il s’en est échangé 7 200 hl sur la dernière période pré-citée (+ 7 %). “J’en vends tous les ans via un contrat pluriannuel avec le même négoce depuis près de 10 ans”, relate ce vigneron angevin en bio depuis plus de 20 ans. “La demande reste forte sur ce produit. Mais l’offre doit être plus large, car les prix ont un peu baissé”. En moyenne, le cours s’établit entre 240 et 245 €/hl depuis 18 mois. Il était à plus de 250 €/hl en 2020. Il reste supérieur de quelque 50 € par rapport au marché conventionnel. Tout produit confondu, le cours moyen du vrac bio de Loire affiche 300 €/hl, en hausse également de 11 %, contre 192 €/hl en conventionnel.
Hormis, le Cabernet d’Anjou, c’est du côté du rouge qu’il faut chercher la croissance. Ils représentent 40 % du volume global, avec trois produits phares : Chinon (5 200 hl, +21 %), Saint-Nicolas de Bourgueil (4 300 hl, +35 %) et Saumur Champigny (2 400 hl, + 64 %). “J’ai aussi vendu cette année de l’Anjou Rouge”, indique notre vigneron angevin. L’appellation est peu présente sur le marché du vrac, mais sur les 3 500 hl contractualisés depuis le début de campagne, 1 000 hl l’ont été en bio.
Sur le marché des blancs secs, c’est l’IGP sauvignon qui fait figure de leader avec 5 500 hl vendus à fin avril, suivi du Touraine Blanc, et du Muscadet Sèvre et Maine sur lie. Mais, selon les témoignages, les acheteurs peinent à en trouver.