n 2015, Grégoire a sorti la première machine commercialisée avec un capteur de rendement. « Mais compte tenu du rythme de renouvellement du matériel de vendange et de son coût, la technologie n’est pas près d’arriver dans la majorité des vignobles alors que c’est une donnée capitale » constate Thomas Crestey, gérant du Mas Numérique, à Villeuneuve-Lès-Maguelone, dans l’Hérault.
Travaillant avec les boîtiers GNSS Samsys, l'ingénieur a eu l’idée de plancher sur une cartographie low cost du rendement. Le Mas Numérique s’est associé avec l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) pour lancer le projet Celectiv dont les résultats sont attendus d’ici moins d’un an.
Des essais seront conduits sur le domaine du Chapitre (Hérault)) et celui du Vinipôle de Gaillac (Tarn). « Nous allons poser des boîtiers de géolocalisation sur tout le matériel de récolte. Les techniciens noteront la quantité pesée sur le quai de réception. S’ils le souhaitent ils pourront également renseigner les teneurs en sucre et en azote du raisin présents dans les bennes, voire la présence de maladies ou salissures. Ces données permettront, à l’échelle des rangs vendangés pour remplir une benne, de qualifier la quantité et la qualité récoltée » détaille Thomas Crestey.


Les essais réalisés par le passé à la main par le Mas Numérique ont montré que le rendement pouvait varier du simple au triple sur une même parcelle. « Nous allons développer un algorithme qui remontera automatiquement les mesures saisies par l’opérateur du quai, au minimum l’heure et le poids. L’organisation du chantier de vendanges ne sera pas du tout impactée ».
Selon Thomas Crestey, cette cartographie va notamment permettre aux caves coopératives de mieux connaître leur vignoble.
Un boîtier vaut entre 250 et 400 €. Il se connecte au réseau RTK Centipède, un réseau centimétrique à correction gratuite, en plein développement en agriculture.