onnaissez-vous Waatic ? Ce nouvel outil développé par la société Estel a été présenté aux viticulteurs le 4 avril sur le site de l’Inrae de Montpellier. Il permet de piloter la pulvérisation depuis une tablette que l’on emporte dans la cabine de son tracteur.
« Avant d’aller traiter, vous sélectionnez la parcelle, l’écartement des rangs, le produit que vous allez utiliser, le volume/hectare, le type de buses, et les capteurs, si vous en avez » a expliqué Maude Lewis, ingénieure de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) spécialisée dans la réduction des phytos.
Différentes configurations peuvent être préenregistrées. Il ne reste plus qu’à appuyer sur « démarrer » et à entrer dans le vignoble.
Quand les vignerons ont cartographié la vigueur de leurs parcelles à l’aide de satellites, drones, ou capteur embarqués, Waatic leur permet de moduler leurs doses de phytos. « C’est vraiment le plus de cette application, considère Christophe Auvergne de la Chambre d’agriculture de l’Hérault. L’acheter uniquement pour faire du Débit Proportionnel à l'Avancement
(DPA) n’a pas d’intérêt ».
Le conseiller préconise en outre une installation en première monte sur un pulvérisateur neuf plutôt qu’une adaptation sur un matériel déjà présent dans le parc du vigneron..


L’application Waatic envoie ses consignes par Bluetooth à un boîtier installé sur le pulvé. « Y sont connectés un débitmètre, un capteur de pression, un GPS, et les vannes d’ouverture et de régulation de tronçons » liste Christophe Auvergne.
De quoi ajuster automatiquement les débits et la pression à la vigueur de la vigne, à la vitesse d’avancement, et envoyer des messages d’alerte en cas d’usure ou de bouchage de buse. Waatic empêche également les viticulteurs de traiter deux fois le même rang ou d’arrêter la pulvé lorsqu’ils font demi-tour en bout de rang.
Les données de traitement et la cartographie sont synchronisées sur le Cloud, permettant une visualisation à distance des traitements en cours ou passés. Le système permet également de créer des ordres de travail et de les envoyer à distance sur les tablettes des différents tractoristes.
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