es différents salons bio (de vins de Loire et d’ailleurs) qui ont émergé il y a maintenant une vingtaine d’années en Anjou dans le sillage du Salon des vins de Loire se sont tenus entre le samedi 5 et le lundi 7 mars. En lieu et place du traditionnel premier week-end de février, pour cause de reports liés à un covid tenace ce début 2022. Sans la figure tutélaire du grand frère qu'est le salon des vins de Loire, qui n’a pu tenir son édition 2022 faute de place au sein du Parc des expos d’Angers, en pleine installation du salon technique Sival qui ouvrira ses portes le 15 mars.
Conséquence, la Levée de la Loire (organisée par l’association Loire Vin Bio) et les biodynamistes de Demeter, généralement accueillis dans le Parc angevin ont remonté la Loire pour s’installer au Parc des expositions de Saumur. A quelques encablures de la Dive Bouteille, le salon référence des vins nature. L’historique salon Saint-Jean (ex-Renaissance), les Anonymes et le petit nouveau, Chai (salon réservé aux “artisans-vinificateurs”) ont tenu salon à Angers.
Sans avoir connaissance des bilans détaillés de chacun de ses évènements, qui se tiennent chacun sur deux jours, il semblerait de l’aveu même des exposants habitués à ces rendez-vous, qu’il y avait moins de monde que d’habitude. Les plus gros reçoivent entre 2 500 et 3 000 personnes. Habituellement, tout confondu, l’ensemble de ces salons accueillent plus de 10 000 acheteurs.
“Ce sont surtout les étrangers qui sont moins présents. On n’a pas vu d’Asiatiques notamment”, souligne Stéphane Rocher, producteur de vins de France, et disposant d’un stand à la fois sur la Levée de la Loire à Saumur et au Salon Saint-Jean à Angers. En revanche, les restaurateurs et cavistes français étaient bien au rendez-vous. Habituellement, ces salons résonnent de nombreuses langues étrangères.


“C’est vrai qu’il y avait moins de monde, mais le point positif, c’est que c’était très pro. On a parfois quelques promeneurs qui parviennent à rentrer dans les salons professionnels”, glisse discrètement un vigneron. “Là, c’était très commercial”.
“Je suis plutôt content de mes salons”, confie Christophe Daviau, vigneron en Anjou. Il a enchaîné Millésime Bio, puis deux autres en terres angevines. “On a repris des contacts. J’ai recroisé des clients à Montpellier que je n’avais pas vu depuis 3 ou 4 ans. Avec des commandes en direct”.
En même temps, beaucoup de producteurs n’ont pas énormément de volume suite aux gels, et pensent déjà au prochain millésime… et aux salons 2023. Avec notamment la présence à Angers ou à Saumur de la Levée de la Loire et ses 360 exposants. “Rien n’est acté évidemment”, souligne le président de Loire Vin Bio, Sébastien David, vigneron en Touraine. “Nous souhaitons que tout le monde se mette autour d’une table, les organisateurs des salons, les collectivités, la filière viticole, pour savoir ce que l’on veut faire ensemble. Il y a un éco-système autour de ces salons. Il y a une synergie à faire vivre”.