isparu ce début mars à l’âge de 77 ans, le vigneron Alain Graillot « avait largement contribué à la renaissance de l'appellation Crozes-Hermitage » rapporte Le Dauphiné « On ne peut pas parler de "disparition". Personne ne peut disparaître quand il a inventé une œuvre, un style » souligne Jacques Dupont dans Le Point. Installé en 1985 au domaine des Chênes Verts (une vingtaine d’hectares de vignes en AOC Crozes-Hermitage) à Pont-de-l’Isère (Drôme), Alain Graillot avait d’abord réalisé une carrière dans l’industrie pharmaceutique avant de devenir une référence de la syrah.
« On devient vigneron comme on choisit une nationalité. Ce sont les valeurs et les codes qui séduisent d’abord, et on ensuite, on décide d’adhérer sans réserve » indiquaient Alain Graillot et la journaliste Laure Gasparotto en ouverture de leur ouvrage commun Parcours de vignerons (éditions Glénat, paru l’an passé). Citant Jean-Louis Grippat, Raymond Trollat, Alain Voge, Auguste Clape et Pierre Barge comme vignerons l’ayant formé, Alain Graillot soulignait que « c’est grâce à eux que j’ai pu devenir ce queje revendique d’être aujourd’hui : un paysan. »
Ayant passé les rênes de son domaine à ses fils, Antoine et Maxime Graillot (exploitant d’autres vignobles, dont des vignes en Beaujolais : le domaine de Fa), Alain Graillot conservait des fonctions de consultant, témoignant de son expertise reconnue en vinification.