En tant qu’acheteur, choisir un vin c’est d’abord choisir un bon vin » pose Claire Barroy, de l’importateur californien Imported Heritage, faisant partie des 34 acheteurs de la convention Sud de France organisée sur le salon Millésime Bio. Basée en Californie, l’importatrice et distributrice travaillant avec des clubs de vin ne sélectionne pas que des étiquettes bio, pour elle : « entre un vin bio et un non-bio, le premier critère est la qualité. Maintenant, quand deux vins sont très bons et que l’un est bio, j’irai vers lui. Car mes clients américains sont toujours avides d’une histoire, et il y en a une quand on amène le travail de la bio, de sa conversion. »
« Bio et biodynamie sont une histoire intéressante en plus. C’est une image très attractive, d’artisan, de quelqu’un qui travaille sans produits chimiques. Mais si le vin n’est pas bon, ça ne sert à rien » confirme l’importateur anglais Timothy North (Joie de vin), pour qui entre une certification environnementale et la qualité de vin, c’est la qualité du produit qui importe en premier : « s’il n’y a pas la qualité, il n’y a pas l’envie de boire et reboire. La certification est un plus. » Spécialisé dans la distribution aux cavistes et épiceries, l’importateur anglais souligne que le marché des vins bio reste en croissance des deux côtés : « les consommateurs veulent faire une bonne action pour l’environnement et les vignerons travaillent de mieux en mieux pour aller dans ce sens ».
Signe de cette demande croissante, il commence à y avoir de plus en plus d’opérateurs étrangers spécialisés dans l’importation de vins bio, en Amérique du Nord, aux États-Unis, comme en Europe centrale, avec la Pologne rapporte Laurent Weinberg, chargé de mission au département vins de l’Agence de Développement Économique d’Occitanie (AD’OCC).