uvrage de référence, le guide des Modifications à apporter à la taille de la vigne des Charentes, taille Guyot-Poussart mixte et double de René Lafon en 1921 à Montpellier. Disponible en ligne, sur le site de la Bibliothèque Nationale de France, ce guide fait toujours référence auprès des experts de la taille, avec sa proposition de taille Guyot-Poussard. En témoigne Maxime Guelle, en formation au lycée viticole de Beaune reprendre le domaine familial de la Bougarde à Offlanges (Jura), qui a été marqué par une formation dispensée par Benjamin Bandrand, qui cite l’œuvre de René Lafon lors de ses cours sur la taille non mutilante
« Il nous expliquait que ce livre était le meilleur recueil détaillé du travail de la taille non mutilante et de la prévention des apoplexies de la vigne. Il expliquait également que ce livre était malheureusement introuvable et qu’il n’existait plus de modèle disponible sur le marché. Il trouvait dommage que personne n’arrivait à faire une réédition du livre pour le bien de la profession. J’ai donc pris la décision de chercher ce livre pour entreprendre cette réédition » indique Maxime Guelle, qui vient de faire republier l’ouvrage chez Art et Arts et éditions. « Les droits du livre étaient terminés, on peut faire une réédition sans toucher le contenu et c’est ce qui a été fait. C’est l’original en neuf » résume Maxime Guelle.


Comme le définit René Lafon, sa méthode Guyot-Poussard repose sur « un système de taille qui, par son mode d’établissement, évite les plaies sur le tronc du cep et à la base des bras, et qui, dans son exécution annuelle situe toujours les plaies du même côté des bras, assurant ainsi la circulation à peu près ininterrompue de la sève, sur tout le calibre du tronc et dans la plus grande partie des bras porteurs des bois de production (lattes et crochets) ». Un
Même si « chaque période pose des problèmes nouveaux pour les agriculteurs », comme le posent dans leur préface le sénateur James Hennessy et le député Jean Hennessy (Charente), ils soulignent un besoin qui n’a pas changé en cent ans : « prolonger la longévité de nos vignobles en infusant une vie nouvelle aux ceps qui dépérissent ». Car « point n’est besoin d’insister sur l’énorme répercussion économique qui en résulterait : l’établissement d’un vignoble dont l’amortissement pourrait durer quarante ans au lieu de vingt-cinq [avec] un abaissement considérable du prix de revient ».