a totalité des marques de vins commercialisées par Rhonéa en 2030 seront certifiées bio. C’est du moins l’objectif, baptisé "Horizon bio 2030", annoncé par l’union coopérative des caves vauclusiennes de Vacqueyras, Beaumes-de-Venise, Rasteau et Visan.
Pour parvenir à ses fins, l’union doit arriver à la certification de 2/3 des surfaces de vignes de ses adhérents, alors que Rhonéa annonce commercialiser 90 % de ses vins en bouteille. 18% des 2 900 ha de vignes de l’union sont actuellement certifiées ou en conversion bio ou biodynamie. « Notre ambition va donc vers un triplement de ces surfaces bio et biodynamie d’ici dix ans », confirme Pascal Duconget, directeur général de Rhonéa.
Membre fondateur du label "Vignerons engagés", le choix de Rhonéa est dicté par des attentes environnementales et sociales indéniables, mais aussi « stratégique, en phase avec les attentes des consommateurs », avise un communiqué. « Si la consommation de vin baisse en Europe, celle des vins bio progresse (29 % vs 17 % en 2015). Et la France est le pays d’Europe qui en consomme le plus (36 % vs 17 % en 2015) », poursuit le communiqué de Rhonéa sur la base d’une étude publiée en 2021.
Pour que cette orientation ne se limite pas à un vœu pieu, l’union de caves va apporter des moyens supplémentaires à disposition des adhérents. Des aides financières (aides à la conversion, prise en charge des coûts de certification…) ainsi qu’une rémunération spécifique des apports en bio pour chaque appellation existent déjà, et « un accompagnement dédié sur le terrain est également prévu avec l’arrivée d’une chargée de certification environnementale, qui interviendra autant sur l’assistance administrative que le conseil technique », pointe un communiqué. L’union annonce en outre « des niveaux de rémunération aux artisans vignerons parmi les plus élevés de la région ».
« Le projet « Horizon Bio 2030 » s’intègre dans l’ensemble des actions que nous mettons en place depuis plusieurs années pour faire de Rhonéa une coopérative éthique, équitable et durable », conclut Pascal Duconget.