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Le défi de la baisse des intrants largement relevé dans le vignoble du Var
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Fermes Dephy
Le défi de la baisse des intrants largement relevé dans le vignoble du Var

Les viticulteurs engagés dans le réseau viticole DEPHY-Ecophyto du Var, ont réduit leur IFT de 64% en 10 ans, et diminuer de moitié le coût de leurs intrants.
Par Michèle Trévoux Le 29 novembre 2021
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Le défi de la baisse des intrants largement relevé dans le vignoble du Var
A

près 10 ans d’engagement Dephy, le collectif de 10 viticulteurs varois engagés dans cette démarche démontre que la réduction des intrants n’est pas un doux rêve : l’IFT moyen du groupe a été ramené de 12,88 en 2010 à 4,62 en 2021, soit une baisse de 64%. Sur les trois premiers millésimes (2010 à 2012), l’IFT moyen était déjà tombé à 9,55. Il a ensuite été ramené à 5,05 sur les trois derniers millésimes (2019 à 2021).  Conséquence directe de cette réduction des doses de traitement phytosanitaires, les coûts de ces intrants (hors coût de main d’œuvre) diminuent de moitié, chutant de 582 €/ha en 2010 à 273 €/ha sur les trois derniers millésimes (2019 à 2021).

Zéro herbicide sur 90 % des exploitations Dephy

Ce gain est surtout dû à la modulation des doses pour chaque traitement, grâce à la méthode Optidose® notamment, très utilisée par les viticulteurs du réseau. Le nombre d’interventions reste quasiment stable : 7 passages de pulvérisateur en moyenne contre 8 au démarrage du réseau. 

Autre résultat notoire : 90% des exploitations engagées dans le réseau DEPHY n’utilisent plus d’herbicides, même en viticulture conventionnelle. « Ce changement de pratique pèse peu sur la diminution de l’IFT, mais il représente un gros travail technique et une refonte complète des systèmes de culture. Il a impliqué des investissements matériels, des tests d’outils, des mises en place de couverts naturels ou semés, détruits ou conservés… et a pris plusieurs années de travail sur les exploitations, qui sont toujours en quête de l’itinéraire technique optimal de travail du sol », indique Clémence Boutfol, conseillère viticole à la chambre d’agriculture du Var, en charge de l’animation de ce réseau Dephy.

Enfin le recours aux produits CMR a également été fortement limité : en 2010, les CMR représentait 3 IFT en moyenne au sein du réseau, aujourd’hui ils ne pèsent plus que 0,37 IFT.

Une réduction de 30% des intrants en quatre ans

Le réseau Dephy a été mis en place en 2011. Il regroupe 10 exploitations viticoles du Var représentatives de la diversité des exploitations de la filière varoise : 3 coopérateurs, 4 vignerons indépendants et 3 vendeurs de raisin sur pied. 5 exploitations sont en viticulture biologique (dont 1 en HVE) et 5 en conventionnel (dont 1 en HVE). Les exploitations sont situées sur différentes communes du Var. Entre 2010 et 2015, les premiers résultats étaient déjà très encourageants avec des baisses significatives d’intrants pour chaque membre du réseau. Dès 2013, 80% des exploitations avaient déjà atteint l’objectif initial de réduire de 30% leurs intrants phytosanitaires. Ces résultats sont d’autant plus intéressants que les leviers techniques mobilisés pour réduire les doses sont facilement transférables aux autres exploitations viticoles du Var. Les principaux moyens mobilisés sont :

l'adaptation du nombre de traitements à la pression parasitaire grâce à l’observation des bio-agresseurs, la consultation de bulletins d’information phytosanitaires et de la météo. des prises de décisions à la parcelle avec des traitements au cas par cas, même si le découplage des stratégies oïdium et mildiou, qui permettrait d’éviter certains traitements inutiles, est encore difficile à mettre en place. l’adaptation de la dose et du volume de produits appliqués en fonction de l’avancement de la végétation et de la pression parasitaire, ainsi que l’utilisation accrue de produits de biocontrôle. une meilleure utilisation du matériel, grâce au bon réglage du pulvérisateur

 

Les dix exploitations engagées dans le réseau ont renouvelé leur engagement pour 5 ans de plus (2022-2026), avec pour objectif d’aller plus loin dans la baisse des intrants et de favoriser le transfert de ces nouvelles pratiques culturales vers les futures générations de viticulteurs, grâce aux échanges avec les étudiants des filières viticulture-œnologie du Var, en place depuis 2016.

Au niveau technique, l’accent sera mis sur la recherche d’alternatives au cuivre, l’utilisation des produits de bio-contrôle, le potentiel agronomique des cépages résistants aux maladies et la recherche de matériel encore plus performant.

 


 

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VignerondeRions Le 30 novembre 2021 à 09:10:48
Au fur et à mesure des progrès les doses homologuées sont réduites, donc avec le même dosage l'IFT augmentera. Comme on ne comptabilise pas les produits de Bio Contrôle, la bascule s'opère, mais est ce vraiment une baisse des traitements. Génération Futures s'est offusquée de l'augmentation de la consommation des pesticides en Gironde (en tonnage) parce que la bascule sur le Soufre est importante, et les doses de soufre par Ha sont bien plus importante que certains autres anti oïdium, sans toutefois être prise en compte dans l'IFT. Dialogue de sourds en perspective et accusation de green washing de nos pratiques, alors que la réalité est qu'on ne peut pas se passer de traitements avec les plantes actuelles. La société n'est pas prête d'accepter la bascule vers les plantes multi résistantes modifiées génétiquement ou sélectionnés et pourtant c'est bien la science qui pourrait apporter des solutions.
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