l n’est pas peu dire que le service à la filière vin du verrier Verallia aura été particulièrement dégradé en 2021, le secteur des bouteilles étant touché par un phénomène de pénurie faisant exploser les délais d’approvisionnement. « On a passé le plus dur, dans deux mois nous reviendrons à la normale » rassure Christophe Ferrazzi, le directeur du marché Méditerranée du groupe européen leader dans la fabrication de contenants en verre.
Pendant le confinement du printemps 2020, le manque de personnel a mis en veille les verreries (les lignes de production de verre ont la particularité de toujours devoir brûler et ne pas pouvoir être arrêtées*), mettant à mal la production de nouvelles bouteilles, et conduisant le groupe à vivre sur ses stocks lors de la reprise de l’été 2020. Réserves d’autant plus mises à mal que la verrerie de Cognac aura été quatre mois en grève, à la suite de l’annonce de l’arrêt d’un four.
Les verreries n’ayant pas la capacité d’augmenter leurs volumes produits, les stocks se sont amenuisés toujours plus, causant des ruptures sur certains modèles spéciaux, et d’importants délais de livraison pour nombre des 600 références en vin de Verallia. « Depuis la fin juillet, on recommence à faire monter les stocks. L’objectif est de retrouver un niveau standard fin novembre, pour les premiers rosés de décembre, avec la reprise d’approvisionnements normaux (comme en 2019) » indique Christophe Ferrazzi.
Se préparant à retrouver un niveau de services plus satisfaisant, Verallia se pose désormais l’équation des coûts de production face à la hausse des cours de nombreuses matières premières. « La filière du verre n'est pas victime de pénuries de matière première (calcin, sable…), mais les prix augmentent fortement pour le transport, le carton, le plastique, le gazole, la taxe carbone… La tendance est inflationniste » liste Christophe Ferrazzi.
* : Un four ne peut être éteint (se contractant il ne peut se rallumer), mais peut être mis en veille (avec une diminution des températures).