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Médoc
Du rififi entre labo œnologiques à Pauillac

Le centre d’études et d’informations œnologiques de Pauillac se prépare à changer de main. Il négocie avec des investisseurs privés après l’échec des négociations avec la Chambre d’Agriculture de la Gironde, qui s'aventure désormais sur sa zone d'action.
Par Colette Goinere Le 20 septembre 2021
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Du rififi entre labo œnologiques à Pauillac
T

out avait démarré sous les meilleurs hospices : en juillet 2020, le syndicat qui gère le CEIOE, Centre d’études et d’informations œnologiques de Pauillac, envisage de se délester de cette structure accrédité Cofrac, qui mène analyses et conseils auprès de viticulteurs du Médoc. Il se tourne vers la chambre d’agriculture de la Gironde. Une démarche logique. D’une part les locaux du labo crée en 1963, appartiennent à la chambre d’agriculture laquelle met à disposition du labo un directeur œnologue, dont elle assume le salaire. Les analyses fines sont confiées en sous traitance à l’œnocentre de Bordeaux-Blanquefort. D’autre part certains labos sont déjà juridiquement intégrés dans la chambre d’agriculture, c’est le cas du Centre œnologique de Blanquefort, de Soussac et de celui de Bergerac-Duras, en Dordogne.

« Nous étions dans un contexte de fiançailles qui devait aboutir à un mariage » souligne Thierry Mazet, directeur général de la chambre d’agriculture de la Gironde. Et d’expliquer : « Nous avons étudié la proposition très sérieusement. Nous nous engagions à reprendre le personnel, une dizaine de salariés, le matériel, l’activité du labo. Notre offre s’appuyait sur deux volets : le volet social avec la reprise du personnel et le volet financier avec le rachat de l’actif ». Au printemps dernier, l’offre est formalisée. Patatras. Point de mariage mais plus tôt un divorce annoncé. « Au nom d’une logique financière, l’offre a été refusée. Nous regrettons cette décision » déplore Thierry Mazet.

Deux logiques s'affrontent

« Le labo souhaitait un prix de rachat plus élevé que la proposition avancée par la chambre. En fait, on est face à deux logiques qui s’affrontent : celle du syndicat, qui régit le labo de Pauillac et qui au travers de son président a une logique d’entrepreneur, de business et celle de la chambre d’agriculture, avec des intérêts de service public » confie un proche du dossier. Dès lors les chemins se séparent. Le labo de Pauillac mène des négociations avec des investisseurs privés. La chambre d’agriculture, tout en digérant le refus, ne reste pas les bras croisés et se lance dans une stratégie «  défensive »  selon le propre terme de Thierry Mazet qui rappelle que « le secteur des labos œnologiques est très concurrentiel et se concentre ». Il s’agit donc de défendre son pré carré.

Christophe Coupez, le directeur du labo de Pauillac qui était mis à disposition, a été rapatrié au sein de la chambre d’agriculture, fin aout dernier. Même scénario de rapatriement pour une oenologue, elle aussi en poste à Pauillac, dont le salaire pour parti était payé par l’institution consulaire. Pour le labo, la pilule est amère à avaler. Mais surtout, la chambre d’agriculture décide d’agrandir et d’élargir son périmètre d’intervention de son laboratoire de Blanquefort, aux portes du Médoc.  D’une part il change de nom et devient « l’œnocentre Bordeaux-Médoc ». D’autre part ce sont cinq points de collecte qui sont désormais disponibles dans le secteur du Médoc (Bégadan, Macau, Pauillac, Queyrac et Saint- Laurent). Une façon de sécuriser le laboratoire de Blanquefort qui pratique les analyses fines que celui de Pauillac lui confie en sous-traitance. Et de ne pas perdre les clients.

Négociations en cours

Contacté par Vitisphere, Frédéric Soual, estime que ce n’est pas « le bon tempo ». « Une communication par voie de presse aujourd’hui arrive trop précocement dans notre agenda » répond -il par écrit pour le conseil d’administration. Le labo serait en négociation avec des investisseurs connus et très discrets.

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