as de podium. Ayant perdu le titre de première nation productrice de vin dans le monde au profit de l’Italie depuis le millésime 2016, la France serait doublée en 2021 par l’Espagne et passerait à la troisième place. Avec une production de vins actuellement estimée à 33 millions d’hectolitres par les services ministériels, le vignoble français afficherait sa plus petite récolte depuis 1976 à cause d’une succession inédite de catastrophes climatiques touchant de nombreux bassins viticoles : gel de printemps, pression mildiou, coulure, grêle, sécheresse, incendies, cicadelles… Ce qui entraîne une baisse de 29 % de la récolte hexagonale par rapport à 2020 (-25 % par rapport à la moyenne quinquennale)
Avec une récolte espagnole actuellement estimée à 38,9 millions hl par les organisations coopératives citées par La Semana Vitivinícola ce début septembre, le potentiel de production ibérique affiche également une baisse notable de 16 % par rapport à 2020 (et de -9 % par rapport à la moyenne quinquennale). « Les récentes pluies et la grêle n'ont fait que confirmer les estimations à la baisse » indique La Semana Vitivinícola, qui évoque des volumes pouvant encore varier d’un million hl à la hausse ou à la baisse.
N’ayant pas été épargnée, la production italienne de vin serait de 44,5 millions hl cette année d’après les dernières estimations officielles (soit -9 % par rapport à 2020). Se maintenant avec une confortable avance en tête du podium, la filière des vins transalpins ne cache pas ses espoirs. « Après une campagne 2020/21 avec des prix en baisse de 3 %, la perspective d'une baisse de la production pour la récolte 2021, associée au regain de dynamisme des marchés, génère de l'optimisme sur l'évolution future des prix » indique Paolo Brogioni, le directeur de l’association italienne des œnologues (Assoenologi).