oici les cinq choses à retenir de l’intervention de l’économiste Eric Giraud-Héraud l’intervention sur les vins bio lors de la conférence de presse de l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (Inrae) tenue ce 7 septembre à l’occasion du Congrès mondial de la bio.
Un chiffre en perpétuelle progression, même s’il reste bien en dessous des 90 % recueillis par le reste des produits agricoles certifiés bio, selon le dernier baromètre de consommation de l’Agence Bio.
Basé à Bordeaux, Eric Giraud-Héraud et son équipe de chercheurs ont créé des marchés expérimentaux pour identifier le prix auquel les consommateurs sont prêts à payer un vin en fonction des caractéristiques sur lesquelles ils sont informés. Leurs travaux montrent que la certification bio peut aujourd’hui permettre aux producteurs de gagner 15 % de valeur ajoutée.
A l’inverse, si l’attention du client est attirée par le fait que le vin n’est pas bio, il voudra le payer entre 5 et 10 % moins cher.
Les études de l’économiste ont toutes montrées que la qualité organoleptique est mieux valorisée que sa certification environnementale.
Un Français sur deux ne sait pas qu’un vin bio contient des résidus de pesticides, et 60 % des consommateurs ne savent pas qu’il peut y avoir des résidus de cuivre.
« Attention donc à la communication et au risque de croyances déçues ».
« La certification bio débouche sur une demande plus complexe de naturalité » a averti Eric Giraud-Héraud. Beaucoup de consommateurs souhaitent des produits sans additifs, et notamment sans sulfites ajoutés.