lors que les flammes reprennent de plus belle ce mardi 17 août au soir, Eric Pastorino, président de l’interprofession des vins de Provence, indique que certains vignobles ont été endommagés dont celui de Chevron Vilette et la Cave de Grimaud. « Certaines caves complaient démarrer les vendanges en fin de semaine mais avec les fumées, il va falloir reporter la récolte » explique Eric Pastorino. Ce report ne sera pas sans poser des questions concernant la gestion de la maturité mais également des goûts de fumée. Par ailleurs, le vignoble connait certains dégâts matériels sur des caveaux, des tracteurs, des chais. Certaines vignes dans des parcelles isolées au milieu de la forêt ont été totalement ravagées par les flammes.
L’incendie ne manque pas de provoquer une certaine irritation concernant les choix faits en matière d’aménagement du territoire. La réserve naturelle des Maures est une zone non débroussaillée pour favoriser la biodiversité. Mais elle favorise également la course folle du feu, qui tue en un clin d’Å“il la vie sauvage qui s’y est développée. « Cela fait des décennies que nous connaissons ce couloir du feu. A chaque incendie de grande ampleur se pose la question de l’implantation de parcelle pare-feu implantée en vignes ou en oliviers » constate Eric Pastorino. Mais, les décisions politiques peinent à trouver une voie entre la protection incendiaire et la protection de la faune. Peut-être ce nouveau feu, d’une rapidité rarement observée transformant le massif des maures « en un soleil rouge qui se serait écrasé sur terre » confiait Stéphanie Cottreau, de la cave des Maitres Vignerons de Saint Tropez, permettra de trouver une réponse rationnelle et pragmatique à ce débat.