onnue sous le nom de fédération Atmo France, la fédération du réseau national des Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) annonce le lancement de nouvelles mesures de résidus de pesticides dans l’air ambiant pour cinq régions agricoles. Dont trois viticoles : Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Pays-de-la-Loire. « Chaque région a identifié un site proche d’un bassin de vie (urbain / péri-urbain) » précise un communiqué d’Atmo France (illustré par des vignes de Bourgogne), évoquant « des sites représentatifs de différents profils agricoles (grandes cultures, viticulture, arboriculture et maraîchage) ».
Rattaché au ministère de la Transition Écologique, le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l'Air (LCSQA) définit comme « polluants d’intérêt national » une liste de « 75 molécules fongicides, herbicides ou insecticides » à suivre. Parmi lesquels le « folpel, fongicide surtout utilisé en viticulture et en maraichage, retrouvé régulièrement dans les échantillonnages et considéré en 2009 comme cancérogène suspecté par l’Autorité européenne de sécurité des aliments » précise Atmo France. « Certains territoires vont également surveiller le glyphosate caractérisé cancérogène probable pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer » précise la fédération.
Les résultats de ces mesures seront disponibles dès l’été 2022 sur la base nationale de données sur la qualité de l’air (Geod’Air). En 2018-2019, la Campagne Nationale Exploratoire de mesure des résidus de Pesticides dans l’air ambiant (CNEP) avait notamment effectué des mesures liées aux vignobles en Alsace, à Bordeaux, en Bourgogne, en Champagne, dans le Val de Loire et dans le Languedoc.