Depuis quelques années, nous enregistrons pas mal de départs d’adhérents du fait d’engagements en bio et HVE (Haute Valeur Environnementale » rapporte Philippe Sommer, le directeur du label Agriconfiance. Avec 15 coopératives actuellement engagées (pour 2 800 viticulteurs et 41 000 hectares de vignes), la certification durable de la coopération agricole aurait vu son contingent viticole baisser de 30 % en 10 ans. Se développant aujourd’hui sur ses six autres filières d’activité (élevage, grandes cultures…), Agriconfiance note « aujourd’hui la concentration de la viticulture sur [deux labels]. Il faudra retrouver des outils de différenciations face à la standardisation de bio et HVE demain » indique Philippe Sommer.
Pour se positionner en solution complémentaire/alternative à l’avenir, la certification coopérative appuie ses engagements sur quatre piliers qui sont autant de promesses aux consommateurs. Soit une production transparente avec une garantie de l’origine France et de la traçabilité (même pour un embouteillage externe), une redistribution des bénéfices sur le territoire (conformément aux principes de la coopération), le respect de l’environnement (préservation de la biodiversité et réduction des intrants) et l’intégration du bien-être animal (ce qui concerne les filières d’élevage). L’approche multifilière du label est l’une de ses forces souligne Marion Guépin, la responsable développement d’Agriconfiance, qui note que son nom est parlant pour les consommateurs, avec logo désormais plus lisible.


Refondue en 2020, l’identité d’Agriconfiance repositionne la certification face aux attentes du marché, étant plus un outil de gestion interne par le passé. « L’objectif d’Agricofiance est de massifier la transition agroécologique dans les coopératives » pointe Philippe Sommer, pour qui il n’y a pas d’opposition entre les différents labels de la filière (bio et HVE, mais aussi Vignerons en Développement Durable, Terra Vitis, Zéro Résidu de Pesticide…). La complémentarité serait même au cœur d’Agriconfiance, avec un outil de pilotage des labels selon les marchés. D’autant plus qu’« il y a des angles morts dans HVE et bio » note Philippe Sommer, qui fait état d’engagement plus forts (biodiversité, travail du sol…) et de réflexions sur de nouveaux engagements (notamment sur les produits phytosanitaires). Des engagements qui restent à balancer avec la valorisation attendue conclut le directeur du label.