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L’Onu du Vin doit encore voter sa relocalisation à Dijon
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Nouveau siège
L’Onu du Vin doit encore voter sa relocalisation à Dijon

Le gouvernement français a tranché : les candidatures de Bordeaux et de Reims sont écartées au profit de Dijon. L’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin doit valider la proposition d’ici octobre, alors que des questions juridiques et logistiques se posent.
Par Alexandre Abellan Le 12 juillet 2021
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onfirmant les rumeurs, la république Française propose ce 12 juillet d’installer à Dijon (Côte d’Or) l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV). La capitale des vins de Bourgogne remporte ainsi la bataille face aux candidatures de Bordeaux (Gironde) et Reims (Marne), mais pas encore la guerre de cette relocalisation de Paris vers la province. « Il n’y aura pas de décision aujourd’hui, mais à la prochaine assemblée générale d’octobre à Dijon [le 25 octobre]. C’est une offre, mais aucune décision n’est prise » pose Monika Christmann, la vice-présidente de l’OIV, lors de la dix-neuvième assemblée générale (en visioconférence à Paris). Permettant aux experts techniques et diplomatiques des 48 états membres de l’ONU du vin de visiter la capitale des vins de Bourgogne, cette prochaine visite doit leur donner l’occasion de répondre à leurs interrogations sur les capacités d’accueil du site et, surtout, ses enjeux d’accessibilité.

Faisant réagir parmi les membres de l’OIV, la proposition de relocalisation du siège de l’OIV du huitième arrondissement de Paris* à l’hôtel Bouchu d’Esterno dans le centre-ville de Dijon semble présenter des problèmes logistiques. « On ne vous propose pas de vous envoyer dans un petit village de 30 habitants où il n’y aurait pas internet. Dijon est une grande métropole nationale, c’est une ville établie dans un écosystème vitivinicole important » défend Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères (voir encadré). Annonçant que « les coûts liés au siège et à la location de salles de réunions supplémentaires seront pris en charge par la France », le ministre souligne l’appui de l’exécutif à ce dossier (citant le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le président de la République, Emmanuel Macron), ainsi que l’implication du maire de Dijon, François Rebsamen : « c’est très important d’être désiré par les autorités locales. Aujourd’hui, comme d’autres organisations internationales vous êtes basés à Paris, mais vous être une [organisation internationale] parmi de nombreuses. À Dijon, vous serez la seule. »

Libérer des ressources et des forces

Directeur général de l’OIV, Pau Roca soutient l’offre française : « il n’y a pas d’erreur à quitter Paris. Cela ne déconnectera pas l’organisation. Au contraire, je crois fermement que cela libérera des ressources et des forces pour multiplier nos activités. Un siège approprié est aussi une décision efficace et intelligente économiquement. La situation actuelle implique des coûts opérationnels, qui prend des ressources utiles pour répondre aux demandes de nos membres. »

Demandant des précisions sur l’étude d’impact de ce déplacement, des ambassadeurs de l’OIV mettent également en question les modalités de changement sur simple consensus de l’accord international positionnant le siège de l’organisation à Paris. D’autres souhaitent avoir plus de temps pour prendre une décision, ainsi que des alternatives d’immeubles, notamment à Paris (quitte à n’y laisser que le secrétariat et tenir des réunions à Dijon). « L’immobilier de l’État n’a pas d’alternatives » répond Pau Roca.

8 millions € de travaux

Visant une stabilisation de la situation immobilière de l’OIV pour son centenaire, en 2024, Pau Roca ajoute que le bail parisien actuel de l’OIV court jusqu’en juillet 2022, alors que le siège de Dijon ne pourrait être disponible qu’en 2023, pour des travaux estimés à 8 millions d’euros. « Il y a beaucoup de pour et de contre, mais il est toujours difficile de prendre une décision à distance. Il sera intéressant de voir sur place » conclut Monika Christmann. Pour lever les incertitudes, Jean-Baptiste Lemoyne propose aux membres de l'OIV de venir dès septembre juger de la proposition française sur place, à Dijon.

 

* : Suite à des changements de propriétaire et de destination, l’OIV a quitté fin 2019 son adresse parisienne cossue du 18, rue d’Aguesseau (qu’elle occupait depuis 1966) pour le 35, rue de Monceau (toujours dans le huitième arrondissement de Paris).

Le dossier de Dijon

Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture précise que "le projet présenté par la ville prévoit notamment la mise à disposition, après travaux, de l’Hôtel Bouchu d’Esterno, fleuron architectural de la ville datant du XVIIème siècle. L’installation des locaux de l’OIV à Dijon permettrait à l’organisation de renforcer son rayonnement et de s’appuyer sur l’écosystème de la ville, qui est un pôle international reconnu en matière de recherche, de valorisation et de promotion de la vigne et du vin. A Dijon, l’OIV pourra ainsi profiter de la proximité de la future cité internationale de la gastronomie et du vin, de l’Institut de la vigne Jules Guyot, de la Chaire UNESCO « Culture et traditions du vin » et de l’université de Bourgogne qui ouvrira la porte à de nouveaux partenariats scientifiques."

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