Notre dossier est, je crois, le meilleur ». Face à la presse, le maire de Dijon François Rebsamen a officialisé la candidature de sa ville à l’accueil du siège de l’OIV. Une ambition disputée par Bordeaux et Reims, villes qui avaient déjà communiqué publiquement. La capitale bourguignonne, jusqu’ici discrète, a voulu sortir de l’ombre pour éviter toute spéculation quant à un éventuel coup de pouce au sommet de l’État, parfois suggéré dans la presse. « J’ai lu un article qui dit que ce serait un choix politique. Je voulais dire ici que nous présentons un dossier de qualité » a insisté François Rebsamen.
Des qualités que l’ancien ministre de François Hollande a tenu à énumérer. « Nous mettons à disposition l’hôtel Bouchu d’Esterno, un monument historique proche de cité internationale de la gastronomie et du vin. C’est un lieu prestigieux et adapté au fonctionnement de l’OIV. » Et de préciser que « l’État fera des économies grâces à cette candidature ».
Les soutiens de l’édile se sont également manifestés. Parmi eux : l’Université de Bourgogne, et ses « 150 chercheurs qui travaillent sur le thème de la vigne et du vin », ou encore la région Bourgogne-Franche-Comté. Aubert de Villaine, co-propriétaire de la Romanée Conti, a lui aussi tenu à apporter sa pierre. « En tant que vigneron, je pense que cette candidature est idéale. La ville de Dijon est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, tout comme le vignoble voisin. C’est un vignoble modèle pour toutes les viticultures de terroir. »
Gilles de Larouzière, à la tête de la maison champenoise Henriot et de la maison bourguignonne Bouchard Père et Fils, a de son côté tranché en faveur de Dijon. « Il était difficile de soutenir cette candidature, mais le dossier est excellent. Le modèle Bourguignon est universel, d’où son inscription en tant que patrimoine mondial », a déclaré le dirigeant, également président de l’association des climats de Bourgogne.
L’OIV devrait annoncer la ville retenue ce 12 juillet, au lendemain de sa prochaine assemblée générale.
Aperçu du lieu candidat pour accueillir l'OIV : l'hôtel Bouchu d'Esterno. Photo : Mairie de Dijon.