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L’OIV dresse un bilan contrasté du marché mondial du vin en 2020
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Coup de mou
L’OIV dresse un bilan contrasté du marché mondial du vin en 2020

Après une année 2020 marquée par la pandémie de COVID-19, le marché mondial du vin semble grippé. Consommation, production, exportations sont en baisse mais la filière veut croire en un rebond malgré une année 2021 qui s’annonce encore floue
Par Laurie Andrès Le 22 avril 2021
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L’OIV dresse un bilan contrasté du marché mondial du vin en 2020
Pau Roca, directeur général de l'OIV : « l’année 2021 pourrait être une réplique à l’année 2020 ». - crédit photo : OIV
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au Roca Blasco, directeur de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin) depuis 2019 semble être rompu à l’exercice. D’un ton solennel, il est revenu sur les chiffres de la consommation de vin mondiale lors du bilan annuel de l’OIV ce mardi 20 avril 2020. Pourtant habitué aux baisses successives du marché du vin, Pau Roca ne s’attendait probablement pas à un tel bilan. Après avoir témoigné de sa solidarité envers les vignerons touchés par le gel ces dernières semaines, l’OIV a donc évalué la consommation mondiale de vin à 234 Miohl, soit une baisse de -3% par rapport à 2019, niveau le plus bas depuis 2002. Une baisse analogue à celle observée lors de la crise financière de 2008. Cependant comme le rappelle Pau Roca : « Si nous sommes dans un schéma semblable que celui observé suite à la crise de 2008, un redressement rapide de la situation est visible, preuve en est au deuxième semestre 2020. »

Baisse asymétrique de la consommation

Cependant, ces estimations doivent être interprétées avec prudence du fait de la marge d’incertitude dans le suivi de la consommation mondiale (confinements, fermeture des circuits de distribution). Parmi les grands perdants, la Chine qui accuse une baisse de -17% par rapport à 2019.

En Europe, la France se montre résiliente, sa consommation reste inchangée par rapport à 2019 soit 24,7 Miohl (mais en baisse de 7,8% par rapport à sa moyenne quinquennale). Les Italiens ont quant à eux fait sauter les bouchons (+7,5%) si bien que la Botte (24,5 Miohl) talonne la France sur le podium des pays consommateurs, d’autant plus que comme la France, les Etats-Unis, toujours en 1ère place (33 Miohl) n’ont pas connu de variation en 2020. L’Espagne accuse, quant à elle, une baisse de -6,8% (9,6 Miohl).

Au Royaume-Uni, la consommation est en hausse de 2,2% (13,3 Miohl) malgré un contexte peu favorable lié aux remous du Brexit.

Production en légère hausse

Côté récolte, la production mondiale de vin, hors jus et moûts en 2020, est estimée à 260 Miohl, marquant une légère augmentation de près de 3 Miohl (+1%), par rapport à 2019. Globalement, après deux années consécutives volatiles de 2017 et 2018, 2020 s’inscrit dans la lignée du niveau de production mondiale de vin de 2019 qui peut être défini comme légèrement inférieure à la moyenne.

La production vinifiée au sein de l’UE représente 165 Miohl en 2020, en augmentation de 8%. Sans grande surprise, le trio de tête européen (Italie, France, Espagne) se positionne en leader avec des volumes de production qui ont enregistré des hausses respectives de 1,5 Miohl (+3%), 4,4 Miohl (+11%), et 7,0 Miohl (+21%) par rapport à 2019, liées principalement à des conditions météorologiques favorables. Encore en 2020, Le triptyque viticole représente à lui seul 53% de la production mondiale de vin.

Cette bonne santé européenne n’est pourtant pas contagieuse.

Ailleurs, la tendance est à la baisse, ainsi, les principaux pays de l’Amérique du Sud sont en net repli. L’Argentine (-17%), le Chili ( -13%) et le Brésil (-5%). Des jours sombres, sans compter que le Brésil, face à une gestion de la crise sanitaire catastrophique, connait en 2020 son plus bas niveau de production depuis 2016.

Si la Chine n’a pas franchement consommé, elle n’a pas non plus produit largement en 2020, en repli de -16% par rapport à 2019.

Même constat en Amérique du Nord (22,8 Miohl en 2020, en baisse de 11%), où les incendies en Californie combinés aux mauvaises conditions météorologiques ont été ravageurs pour la filière.

Les vins effervescents font grise mine, les BIB performent

Si les vins effervescents ont trinqué (-5% en volume, -15% en valeur) par rapport à 2019 - le champagne en a fait principalement les frais (-18% d’expéditions) soit une perte d’1 milliard de chiffre d’affaires -, les vins en bouteilles qui représentent 53% des volumes échangés au niveau mondial en 2020 se sont bien portés et sont même élevés en terme de volume parmi les pays exportateurs, respectivement, 81% au Portugal, 73% en Allemagne, 71% en France, la France restant le pays exportateur qui valorise le mieux ses vins au niveau mondial. Quant aux Etats-Unis, il garde le titre de premier importateur de vin en valeur devant la Grande-Bretagne. Côté contenant, le BiB tire son épingle du jeu et semble faire fi de la crise sanitaire puisque c’est la catégorie qui a connu la plus forte expansion en 2020, +12% en volume, +8% en valeur par rapport à 2019.

 

Si un retour à la « normale » est souhaité, Pau Roca prévient que « l’année 2021 pourrait être une réplique à l’année 2020 ».

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