ue l’on se trouve à Bordeaux, Dijon et Reims, la rumeur fait écho et se renforce : c’est en Côte d’Or que s’installerait le futur siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV). Devant être officialisée ce 12 juillet, lors de la dix-neuvième assemblée générale de l’OIV, cette annonce est déjà accueillie avec ravissement dans le vignoble bourguignon. « Nous sommes le berceau français de la culture viticole, avec une notion de terroir bien particulière » indique un proche de cette candidature, notant que le dossier de Dijon repose sur un bel écrin : l’hôtel Bouchu dit d’Esterno (1,rue Monge).
S’ils restent beaux joueurs, la moutarde de Dijon monte logiquement au nez des porteurs de projets recalés. Est notamment évoqué le poids politique plus fort de la candidature de Dijon, s’appuyant sur son maire, l’ancien ministre François Rebsamen. « On ne maîtrise pas les amitiés dans les couloirs du pouvoir à un an de la présidentielle » grince une source girondine, qui souligne que le vignoble bordelais se remettra de ce choix (tout en espérant un coup de théâtre d’ici le 12 juillet).
Contactés, les divers porteurs de projet refusent de commenter le dossier avant l’annonce du choix de la ville hôte par le gouvernement français.
Réunissant 48 états membres dans le vignoble mondial, l’OIV a sommé l’État français de lui trouver rapidement un nouvel immeuble pour mettre un terme à la situation actuelle, jugée insatisfaisante. Accueillant par accord international le siège de l’OIV, la France assure le loyer de l’OIV et a acté son déménagement fin 2019, toujours dans le huitième arrondissement de Paris (en passant du 18, rue d’Aguesseau au 35, rue de Monceau). Pandémie de covid et confinements mondiaux aidant, les visioconférences ont permis de réduire les impacts du manque de place dans les nouveaux locaux sur l’activité de l’OIV, d’où la demande de meilleurs locaux pour l’avenir.