assage obligé, Jean-Christophe Payan ingénieur à l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) a introduit le webinaire dédié à l’irrigation en rappelant le contexte qui la régit. L’occasion pour François Bérud, chef du service Vigne et Vin de la Chambre d’agriculture du Vaucluse, d’interroger la pertinence technique de son interdiction au 15 août.


Au fil de la discussion, Jean-Christophe Payan a rappelé aux vignerons que l’irrigation ne fait pas de miracles. « L’irrigation ne permet en aucun cas de stabiliser le rendement. Dans des conditions de sécheresse, on n’a jamais réussi à sauver plus de 50 % de la récolte, qu’elle que soit la quantité d’eau apportée, en sachant que les quantités nécessaires sont relativement faibles, comprises entre 0 et 100mm ». La fertilisation ou la taille sont d’autres façons de maintenir les rendements.
Une vigne irriguée va en revanche avoir tendance à mûrir plus tôt du fait du maintien de son feuillage et d’une meilleure synthèse des sucres, et à donner des raisins plus acides.
« A la dégustation, seules les irrigations massives peuvent conduire à une dépréciation des vins » explique l’expert, enchaînant ensuite sur des conseils concrets sur les doses, dates de début/de fin d’irrigation, et sur les outils de mesure de la contrainte hydrique.
« A partir de quand irriguer et comment la piloter ? C’est l’une question que les viticulteurs nous posent le plus souvent à la Chambre d’Agriculture » a poursuivi François Bérud, dont l’un des objectifs est de pouvoir donner des conseils plus spécialisés.


« Depuis 2017, l’irrigation enterrée est autorisée en vigne, a-t-il rappelé, mais ces résultats sont pour l’heure mitigés, et nous devons mettre en place de nouveaux essais ». Cette technique est un des leviers sur lesquels la filière viticole compte pour pouvoir conserver les quantités d’eau qui lui sont attribuée.
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