e premier juillet, Vitisphere et un expert de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) vous proposent un webinaire sur la bonne gestion de l’irrigation. En attendant, les professeurs Anne Pellegrino et Alain Deloire de l’Institut Agro de Montpellier vous rappellent les possibilités et limites de la technique.
D'après leurs conclusions, l’irrigation permet d’assurer en début de saison un débourrement homogène des bourgeons latents, d’optimiser les rendements raisonnés à la taille d’hiver, ou de maintenir la pérennité du vignoble. La ressource en eau régule aussi le volume des baies pré et post véraison, avant l’atteinte du plateau du chargement en sucres des baies. Irriguer limite en outre les retours d’eau des baies vers la plante, freinant la perte de volume et le flétrissement des baies durant la maturation.
« Par rapport à des situations de contraintes hydriques fortes, elle permet aussi d’améliorer la composition et les styles de vins, en maintenant notamment la fraîcheur aromatique, les thiols, le pH et l’acidité » indiquent les deux chercheurs.
L’irrigation a aussi le mérite de limiter l’expression de certaines maladies annuelles et pérennes, telles que les viroses (Red Blotch) et les maladies du bois.


Mais elle ne fait pas de miracles. N’imaginez pas augmenter les rendements, éviter le flétrissement des baies en fin de maturation, le dessèchement des feuilles et des raisins en cas de demande climatique excessive, ou vous débarrasser des maladies annuelles et pérennes.