epuis 2018, la doctorante Eve-Laroche Pinel (TerraNIS et INRAE-Purpan) et plusieurs étudiants ingénieurs tentent de mesurer le stress hydrique de la vigne par télédétection.
« Nous travaillons essentiellement avec les satellites Sentinel-2. Ils repassent au même endroit tous les cinq jours et nous donnent gratuitement des réflectances sur des dizaines de bandes de 10 à 20 mètres, dans le bleu, vert, rouge, l’infrarouge et le swir » a-t-elle présenté ce 25 mai lors d’un webinaire de l’Acta et Agreenum.
Les chercheurs ont identifié les domaines spectraux les plus discriminants et développé un modèle de prédiction des potentiels de tige en mettant leurs données en parallèle avec des mesures terrains. Pour valider ce modèle, « nous avons demandé à 5 vignerons de nous fournir toutes leurs données parcellaires, incluant notamment les variétés, les irrigations réalisées et leurs relevés météo ».
Les images Sentinel-2 ont aussi bien permis de repérer les périodes de contrainte hydrique faible, lors de la croissance de la vigne, que les moments de stress hydrique plus important, en fin de maturation des raisins. « Dans un des domaines, nous avons même pu repérer la présence d’un puit, avec des vignes moins stressées aux alentours, et une zone historiquement plus sèche dans la même parcelle ».


Les essais vont continuer cette saison avec une commercialisation de ces cartographies l’année prochaine. L’institut coopératif du vin (ICV) se montre déjà très intéressé pour aider ses clients à bien dimensionner leurs réseaux d’irrigation et à piloter l’opération.