La grêle du 19 juin a détruit 100 % des vignes de Chézy sur Marne et ses alentours » pose Basile Pauthier, Chef de Projet agrométéo, sol et sous-sol au Comité Interprofessionnel du vin de champagne (CIVC).
La supercellule orageuse qui les a traversées a en plus touché les bâtiments viticoles et habitations. « On ne voit pas un toit sans bâche aujourd’hui lorsque l’on traverse la commune ».


Des rafales de vent atteignant les 180 km/h ont été enregistrés, couchant même des pans entiers de forêt. Basile Pauthier tient en revanche à préciser qu’aucune tornade n’a frappé Dormans, quelques kilomètres à l’Est. « Les chasseurs d’orages ont photographié un mésocyclone, la zone de rotation du cœur de l’orage, uniquement accompagné de précipitations » explique-t-il.
Depuis le début de la saison orageuse, Basile Pauthier estime que 500 hectares ont été impactés à différents degrés sur l’ensemble de l’appellation « Même s’ils ont subi la grêle, certains vignerons auront quand même du raisin à vendanger ».
Si le vignoble reste en alerte orage et grêle jusqu’à la fin de la semaine, le chef météo s’inquiète surtout de l’impact de ces tempêtes sur la floraison, achevée depuis quelques jours, et l’état sanitaire.
« Les vignerons risquent de subir beaucoup de coulure et de millerandage, prévient-il, et j’ai surtout peur pour le mildiou ».
Il est par endroits tombé 60 mm de pluie en 20 minutes. Ce gros splashing, associé à une forte hygrométrie et des températures comprises entre 20 et 25°C, est propice au développement du champignon, d’autant que les parcelles ont mis du temps à se ressuyer, empêchant les enjambeurs de sortir.