ette année, la marque Estandon de Côtes-de-Provence rosé d’Estandon Coopérative efface le millésime de son étiquette. « Sur le rosé, les clients veulent toujours le dernier millésime, observe Philippe Brel, directeur général. Nous souhaitions sortir de ce débat d’autant qu’il n’intéresse que les professionnels. Les consommateurs sont beaucoup moins sensibles à cette information. »
Sur sa cuvée Estandon, dont les volumes flirtent avec les 700 000 cols commercialisés par an, la cave s’est donc affranchie de la règle d'assemblage des 85/15 pour revendiquer un millésime donné. « Nos clients de la grande distribution nous ont suivis » complète Philippe Brel. Selon lui, cette démarche a tout sens sur les marques connues. « Estandon existe depuis 2009, les consommateurs achètent d’abord un nom, ajoute-t-il. Une marque doit, en outre, assurer une qualité constante d’une année sur l’autre, ce que permet le retrait du millésime. »
Dans le vignoble, d’autres opérateurs réfléchissent à faire de même. Rappelons que Billette qui est la première marque de Côtes-de-Provence rosés commercialisée en grande distribution se vend depuis toujours sans millésime.