es vignerons bordelais n’étaient pas sereins en ce début de semaine. Météo France leur annonçait jusqu’à 50 mm de pluie, et de la grêle. « Finalement il n’est tombé que jusqu’à 15 mm, uniquement dans le Médoc, et sans dégâts » constate Joël Ortiz ce 2 juin. Conseiller viticole pour la Chambre d’agriculture de Gironde, il observe les premiers symptômes de mildiou sur les témoins non traités et les parcelles à fort historique. « Mais pour l’instant il n’y a rien d’alarmant ».
D’après le Bulletin de Santé du Végétal (BSV), les taches restent faibles en fréquence et ne sont parfois observées que sur pampres. La situation semble identique à Cognac. « Côté black-rot, nous voyons quelques symptômes éparses et habituels » indique Joël Ortiz. 30 mm sont désormais prévus pour vendredi et samedi avant au moins 10 jours de beau temps.
Dans le Languedoc, les techniciens appellent à la vigilance. Le black-rot est notamment présent dans le Gard depuis la semaine dernière, avec une « augmentation des extériorisations de symptômes sur feuilles » indique le BSV. La recherche des symptômes de mildiou doit aussi continuer, particulièrement dans la moitié Est du département du Hérault et le Gard, « où les quelques pluies de la semaine écoulée ont pu engendrer de nouvelles contaminations ».


Dans les vignobles de la Loire, jusqu’ici épargnés par le mildiou, « toute nouvelle pluie entraînera des contaminations. Une fois l'épisode orageux de la semaine passé, le risque se stabilisera, voire décroîtra » annonce le BSV. D'ici là, la protection doit être maintenue. Dans le Centre, les vignobles les plus à risque sont Sancerre, Quincy, Cheverny, la Touraine (côté Loir-et-Cher), le Vendômois, l’Orléanais, et Bourgueil.
Des contaminations très localisées suite à un orage ont été enregistrées le 30 mai dans le sud Luberon. Les symptômes devraient apparaitre à partir du 9 juin.
En Provence et dans les Côtes-du-Rhône, les conditions climatiques n’ont pas été favorables au développement de la maladie.