L’épisode de froid d'avril a retardé la pousse des feuilles la vigne, mais nous devrions pouvoir commencer les premiers traitements cette semaine » indique Caroline Gouttesoulard, du pôle Rhône-Méditerranée de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV).
L’ingénieure et ses collègues de l’IFV de Bordeaux ont intégré le premier groupe de travail du projet européen Coppereplace, financé par Interreg Sudoe, visant à trouver des alternatives au cuivre en viticulture et des solutions pour décontaminer les sols.
« Nous allons tester 7 produits différents contre le mildiou » reprend Caroline Gouttesoulard. Trois d'entre eux sont des substances de base : Salix de Biovitis, une tisane à base d’osier, Equiset d’Ascenza, un extrait de prêle des champs, et un produit à base de gluconate de cuivre vendu en Espagne comme correcteur de carences. Les autres sont soit en cours d’homologation, soit toujours au stade R&D.
C’est le cas du macérat de plantes extractrices de cuivre issues de parcelles viticoles proposé par la société Biomede, spécialisée dans l'extraction des métaux lourds des sols agricoles.
Tous ces produits seront associés à un tiers de la dose de cuivre recommandée par Optidose, un outil adaptant la dose de produit phyto au stade phénologique, au développement de la végétation, à la pression parasitaire et à la sensibilité parcellaire. Leur efficacité sera comparée à un traitement Optidose solo et à un traitement à un tiers d'Optidose solo.
« Les essais sont menés en conditions naturelles à Bordeaux, et avec une contamination artificielle à Nîmes pour que nous soyons sûr d’avoir du mildiou » dévoile Caroline Gouttesoulard.
Des observations sont prévues à la floraison, puis au début et à la fermeture de la grappe. En fonction des premiers résultats, le consortium décidera ou non de conserver le même protocole en 2022 avant de rendre son verdict.