près un désengagement anticipé acté en septembre 2020 d’Alliance Champagne puis à la mise en « sommeil » de la Cité du Champagne et du licenciement économique de ses 5 salariés, la Cogevi veut croire en des jours meilleurs. Si les bilans ne sont pas bons - le résultat de l’exercice 2020 est déficitaire de 10,7 millions d'euros, avec un chiffre d’affaires de 61,8 millions (-10 %) -, ils sont avant tout reflet d’une activité en berne « conjugué à la crise sanitaire que subit le monde » indique le communiqué de la coopérative.
Pour la nouvelle équipe, ils sont aussi le résultat d’une mauvaise gestion de la part de l’ancienne équipe dirigeante. « Rappelons quand même que, dans une "Cogevi qui ne va pas bien, mais très bien" comme se plaisaient à le répéter les ex-dirigeants, les commissaires aux comptes ont pourtant lancé une alerte Niveau I en juillet et une alerte Niveau II en août, faute d’éléments fiables de bonne gestion de l’ancienne équipe » indique le communiqué.
Contactés, Olivier Charriaud (ex-directeur général) et Sandrine Santier (ex-directrice administrative et financière) n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations.
Suite à une restructuration, le Conseil d’administration avait décidé de nommer un nouveau directeur général en la personne d’Emmanuel Littière en novembre 2020.
Avec son équipe, ils veulent désormais croire au futur de la Cogevi en « limitant drastiquement les frais, ajuster la productivité, maîtriser les dépenses et rationaliser les dépenses ». Un plan stratégique qui a été soumis aux adhérents et qui se traduit par un plan de relance et financier de la marque Collet (marque de la coopérative) et une consolidation de l’activité avec les partenaires négoce.
Quant à la Cité du Champagne, jugée « ultra déficitaire », elle resterait en « sommeil ».
Dans une conclusion qui se veut rassurante, les dirigeants ont fait part de leur souhait de tourner la page de cette année noire pour la coopérative : « 2021 sera une année de transition. La direction générale de demain sera radicalement différente de celle d’hier. Elle portera les valeurs saines, le sens du service, et estimera de nouveau ses adhérents.»