a conservation des oiseaux est un enjeu majeur pour les régions agricoles et viticoles, « à la fois pour les services essentiels qu’ils apportent aux agriculteurs, comme la régulation des ravageurs ou la consommation des graines des plantes adventices, mais également pour leur valeur patrimoniale et culturelle à travers la diversité des ambiances sonores qu’ils apportent aux paysages » rappelle l'Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE).
L'Institut vient de coordonner les travaux d’une équipe internationale comprenant notamment des chercheurs de Bordeaux Sciences Agro et de l’Ecole supérieure d’agricultures d'Angers (ESA).
Entre 2010 et 2018, les chercheurs ont identifié les espèces et les chants d’oiseaux de 334 vignobles de 12 régions viticoles en France, en Espagne et en Italie. 30 % étaient conduits en viticulture biologique. Leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Journal of Applied Ecology.
11 500 individus appartenant à 131 espèces, dont certaines menacées comme le Bruant ortolan ou l’Outarde canepetière ont été répertoriées. Les oiseaux ont varié selon les modes de conduite des vignobles.
« La viticulture biologique favorise l’abondance des oiseaux insectivores et la diversité des communautés, d’autant plus que les rangs de vigne sont enherbés et que les paysages sont divers (forêts, haies, pries…) » résume l’Inrae.
Les chercheurs ont ainsi remarqué qu’une proportion élevée de forêts au sein du paysage favorise les insectivores et les espèces d’oiseaux qui ont un chant attractif. En revanche, cet environnement est moins favorable aux oiseaux granivores et aux oiseaux spécialistes des milieux ouverts qui préfèrent une forte proportion de vignes.