ttention, « il est illégal de dire : "je suis presque en bio, j’applique les mêmes méthodes" (souvent employé en oubliant de dire "je ne suis pas certifié"), "je suis en bio mais pas certifié", "je suis en Bio, mais j’utilise de temps en temps des produits chimiques de synthèse, quand c’est nécessaire" » alerte le Syndicat des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine (SVBNA). Alors que les conversions et les commercialisations bio ont le vent en poupe, le Syndicat des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine (SVBNA) s’inquiète de dérapages de communications plus ou moins contrôlés.
Et de rappeler dans un communiqué que « l’agriculture biologique est encadrée par une réglementation européenne, et surveillée de près par la DIRECCTE (Direction Régionales des Entreprises et de la Concurrence) : on ne peut donc pas tout dire et surtout pas n’importe comment ». Ainsi les domaines en conversion sont appelés à « la prudence et à la patience » pendant leurs 3 années de délai (par exemple « il est interdit d’apposer au nom d’un domaine en cours de conversion, les mentions #bio ou #biodynamie sur les réseaux sociaux ») et les comparaisons sont à manier avec prudence (comme « clamer qu’on est "plus bio que bio", quand on commercialise une cuvée de cépages résistants, même certifiée bio »).


Le logo Agriculture Biologique étant un Signe d’Identification de Qualité et d’Origine (SIQO) s’appuyant sur un cahier des charges européen, il n’y a pas que les termes français « biologique » et « bio » qui soient protégés, les termes « Ecologico » et « Organic » le sont aussi. Sont à bannir les dénominations « bio-logique » ou « vins Bio ou tout comme » repérés par le SVBNA, qui épingle ceux intégrant autre chose que des vins bio dans des évènements « organic week » ou des onglets « nos vins Bio » sur un site de vente en ligne. De même pour la biodynamie, dont la revendication est liée à une certification bio préalable.
« Le terme Bio ne peut donc pas être utilisé pour désigner des produits qui ne sont pas bio, ou des regroupements qui incluent des producteurs conventionnels. Il ne peut jamais être utilisé "au sens large", en utilisant des guillemets fourre-tout qui feraient de ce terme une catégorie accueillant n’importe quelle pratique environnementale » conclut le SVBNA. Faute de respecter ces règles, il existe « des limites que l’on ne peut pas franchir sans risquer d’être poursuivi pour dénigrement, confusion du consommateur ou usurpation » prévient le syndicat, qui, après la pédagogie, pourrait envisager des poursuites ciblées.