90 ans, Mouton Cadet se réinvente dans une version bio. « Ce jour important concrétise plusieurs années de travail, rappelle Philippe Sereys de Rothschild, PDG de la société Baron Philippe de Rothschild (BPR). Nous avons commencé par faire certifier nos 250 viticulteurs partenaires HVE (Haute Valeur Environnementale) et par produire un vin sans produits phytosanitaires classés CMR (Cancérigènes Mutagènes et Reprotoxiques) ».


Ce nouveau virage environnemental doit permettre à la marque leader de Bordeaux (avec 18,4% des ventes de bouteilles) de reconquérir la jeune génération, « pas toujours au rendez-vous de Mouton Cadet » reconnaît Véronique Hombroekx, directrice des vins de marque BPR, « alors que 71% des moins de 25 ans s’intéressent au vin lorsqu’il est bio ».
Par cette innovation, Mouton Cadet espère aussi redonner de l’attrait au vignoble de Bordeaux, « en souffrance » et « sécuriser la chaîne de valeur de la vigne au consommateur ».
Mouton Cadet présente aujourd’hui un rouge bio gourmand, de millésime 2019, issus de sélections parcellaires sur des terroirs argilo-calcaires et des coteaux graveleux. L’assemblage se compose de 87% de merlot, 7% de cabernet sauvignon, et 6% de cabernet franc, élevé en cuve inox pour préserver le fruit.
« Nous démarrons par le rouge mais nous sommes déjà en train de considérer l’approche en rosé et en blanc » reprend la directrice des marques.
Le Mouton Cadet bio est réservé au marché français. « Il sera bientôt disponible chez Carrefour, Intermarché, Leclerc, et Vinatis.com à 11,50€ » indique Véronique Hombroekx. Quand ils auront réouverts, BPR visera également les restaurants.


Pour sa première année, la cuvée représentera 5% des 3 millions de cols de Mouton Cadet vendus chaque année. « Les deux gammes vont cohabiter. La bio prendra une place de plus en plus importante en fonction des rythmes de conversion de nos viticulteurs partenaires et de la réponse des consommateurs ».
Et ce n’est qu’une étape. « Demain nous voulons aller vers le zéro résidu de pesticides, et après-demain nous ferons encore mieux » assure Philippe Sereys de Rothschild.