négociant Allan Sichel, vice-président CIVB : On ne s’attendait plus à un accord, même s’il y avait de l’espoir. C’est une bonne nouvelle pour poursuivre les échanges. Je ne craignais pas un arrêt brutal des échanges entre Bordeaux et le Royaume-Uni avec l’absence d’accord, mais des pénalisations avec l’application de taxes douanières (25 à 26 €/hl, soit 30 à 40 centimes par bouteille, ce qui aurait impacté les AOC régionales) et des obligations administratives (le formulaire VI-1 d’authentification et d’analyse).
Quels sont les impacts concrets pour les exportateurs français ?
Le Royaume-Uni devient un pays tiers que l’on doit considérer comme tel, avec l’obligation de remplir toutes les formalités pour les marchés hors Union Européenne. Nous allons tester cette semaine la frontière intelligente, avec un formulaire complet au chargement du camion et le suivi à la frontière par la plaque d’immatriculation.
A court-terme, il faut que les opérateurs s’adaptent aux changements des exigences pour le passage des frontières. Le négoce bordelais est en ordre de marche. Seront impactés les opérateurs qui n’ont pas l’habitude de traiter avec les pays tiers ou ceux pour qui ce sont des démarches excessivement lourdes administrativement par rapport à leurs expéditions au Royaume-Uni.
Le taux de change est l’enjeu majeur. A court terme, il n’y aura pas de grand changement. La performance économique du Royaume-Uni va jouer, si la livre se renforce l’effet sera bénéfique, sinon toutes les importations vont être pénalisées. Il faut rester positif pour maintenir l’attrait des vins de Bordeaux. Le Royaume-Uni devenant un pays tiers, nous pourrons utiliser des aides européennes à la promotion.