menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / La recherche pourrait révolutionner la lutte contre le mildiou
La recherche pourrait révolutionner la lutte contre le mildiou
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

2020 dans le rétroviseur
La recherche pourrait révolutionner la lutte contre le mildiou

[Article publié le 9 novembre 2020] Une équipe milanaise a réussi à synthétiser un aptamère peptidique capable d’inhiber l’enzyme responsable de la formation des tubes germinatifs du champignon pathogène.
Par Marion Bazireau Le 31 décembre 2020
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
La recherche pourrait révolutionner la lutte contre le mildiou
«

NoPv1 » pour « No Plasmopora viticola 1 ». C’est le nom de la combinaison prometteuse de huit peptides qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Milan vient de mettre au point.

Cet « aptamère » peptidique inhibe l’enzyme « PvCesa2 », pour « Plasmopora viticola cellulose synthase 2 », un enzyme clé pour le mildiou car il permet la formation du tube germinatif des zoospores. Sans ce tube, le champignon pathogène ne peut pas pénétrer dans les stomates de la vigne et l’infecter.

De nombreux essais ex et in vivo ont convaincu les universitaires de l’efficacité de cette biotechnologie.

Aussi efficace que du Kocide 2000

Les chercheurs ont d’abord inoculé des disques de feuilles de pinot noir, en appliquant soit uniquement des spores de mildiou, ou en co-inoculant à la fois des spores et des gouttelettes de l’aptamère NoPv1. Au bout de 7 jours, les premières feuilles étaient couvertes de tâches blanches, alors que celles qui avaient reçu 200 µM de NoPv1 ne présentaient pas le moindre symptôme.

Ils ont ensuite testé plusieurs concentrations et moments d’application. « 800 µM sont aussi efficaces qu’une pulvérisation du fongicide à base de cuivre Kocide 2000 » indiquent-ils. « L’idéal est d’appliquer NoPv1 dans les sept jours qui précèdent l’infection. »

Au cours de leurs essais, les chercheurs n’ont constaté aucun impact négatif de l’aptamère peptidique sur le tissu foliaire.

Inoffensif pour les autres organismes

NoPv1 s’est également révélé très efficace pour empêcher le mildiou de se développer sur de jeunes plants en pots. Quelle qu’ait été sa concentration, il n’a jamais dégradé l’activité photosynthétique de la vigne.

Redoutable contre le mildiou mais inoffensive sur les végétaux, la technologie pourrait constituer une vraie alternative aux produits phytosanitaires, d’autant que l’enzyme ciblé par « NoPv1 » n’est présent ni dans les cellules des bactéries, ni dans celles des levures saccharomyces cerevisiae, des animaux, ou de l’Homme.

Les chercheurs ont testé NoPv1 sur l’oïdium, malheureusement sans succès. Ils ont en revanche constaté un effet sur le mildiou de la pomme de terre et de la tomate.

La synthèse de ces travaux est disponible ici.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Dordogne / Gironde / Lot-et-Garonne ... - CDI DE CORGNOL & AGNES
Bouches-du-Rhône - CDI Château de Calavon
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé