a lutte contre la flavescence dorée se poursuit en Champagne. En 2020, 30 prospections collectives ont été menées dans dix villages. De plus, 1400 signalements ont été réalisés individuellement.
Au total, 10500 pieds ont été prélevés et analysés. Bilan : huit foyers ont été confirmés FD, contre cinq foyers en 2019. « Ces résultats confirment que la maladie progresse doucement mais sûrement, précise Sébastien Debuisson, responsable du pôle viticulture du Comité Champagne. 5 000 ha ont été prospectés en 2020. C’est bien, mais c’est insuffisant pour couvrir la Champagne tous les cinq ans. Nous devons décupler nos efforts collectivement avant que la situation ne devienne ingérable ».
La vendange 2020 aura été la plus précoce qu’ait connu la Champagne. Le degré moyen est de 10.2, avec une acidité de 6.4. Le pH moyen de 3.09, une valeur proche de la moyenne décennale. « Nous avons un bel équilibre, décrit Sylvie Collas, responsable du pôle Vin du Comité champagne. L’indice couleur rouge était de 0.49, une valeur supérieure à la moyenne. Il n’est pas nécessaire d’effectuer un traitement au noir car la couleur disparait à 52 % après la fermentation alcoolique, à 61 % après la malolactique et à 75 % deux ans après le tirage ».


Le pôle Vin mène des expérimentations sur l’adaptation du champagne à une probable baisse d’acidité liée au réchauffement climatique. Des essais ont été menés en 2020 avec l’introduction de la levure metschnikowia fructicola en phase préfermentaire pour coloniser le milieu au dépend des levures indigènes. La colonisation s’est bien déroulée.
Reste à observer et à déguster l’évolution des vins...