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« Il est important de garder le contact avec le salarié entre le moment du recrutement et son arrivée sur l’exploitation, conseille David Charron, viticulteur à Verrières (Charente). J’ai par exemple recruté un salarié fin juin qui est arrivé début septembre. J’ai fait en sorte de rester en lien avec lui pour qu’il se sente attendu ».
Il faut soigner l’accueil et prendre le temps de faire visiter le domaine et de présenter l’équipe au nouveau salarié. Il peut être intéressant aussi de lui présenter les fournisseurs de l’exploitation, ceux qui réparent le matériel, etc, s’il est amené à les rencontrer. « Il faut veiller à ce que l’intégration se passe bien et créer une ambiance positive », poursuit David Charron.
Dans un sondage organisé auprès des salariés viticoles par l’Aract, la MSA et l’Anefa, les salariés répondent que les principaux critères pour rester dans un domaine viticole sont l’autonomie et l’ambiance. La rémunération arrive en troisième position. Alors que les employeurs pensent que le salaire est le premier critère de fidélisation…
« Il faut vraiment que la profession s’empare du sujet du management et soigne sa communication auprès des salariés, conclut David Charron. Manager, coacher une équipe, cela s’apprend ! ».
Les viticulteurs se posent souvent la question de savoir ce qu’ils doivent fournir à leurs salariés permanents et à leurs saisonniers. Fournir des EPI est obligatoire, pour tous les salariés. Les chaussures de sécurité sont également obligatoires pour les personnes travaillant à proximité de matériel agricole en déplacement ou celles manipulant des charges. La fourniture de vêtements de pluie (veste, pantalon et bottes) est obligatoire dans de nombreuses conventions collectives. L’ensemble des obligations ou recommandations est téléchargeable sur le site de la MSA Charente.
3-Penser aux compléments de salaire
La fidélisation des salariés passe souvent par le soin apporté aux compléments de salaire. Il peut s’agir d’une prise en charge partielle du forfait téléphonique, des trajets routiers, des bons d’achat à Noël, le don de bouteilles, etc.
« Il est important d’accompagner le salarié dans son évolution salariale, précise David Charron. Je conseille de faire le point une à deux fois par an sur ses progrès et sur son implication et d’ajuster le salaire en conséquence. Il faut que cela soit du gagnant-gagnant. C’est bon investissement de fidéliser son salarié plutôt que de devoir former de nouveau recruté ».
4-Veiller aux conditions de travail
La viticulture a la représentation d’un métier difficile. Il est important d’apporter du confort dans les conditions de travail pour attirer et fidéliser. Proposer un local convivial et chauffé pour les repas du midi est important. Les participants à la conférence soulignaient que l’on voit encore des salariés déjeunant trempés dans leur voiture. Pour l’organisation du travail, les intervenants conseillent d’intégrer l’avis de chacun et d’alterner les travaux.
La conférence était organisée par la MSA Charente et la MSA Gironde, l’Aract Nouvelle Aquitaine, l’Anefa Gironde, avec la présence de David Charron, viticulteur en Charente.
